Utilisées par les journalistes pour appuyer leurs propos, les statistiques font désormais partie du paysage footballistique à des fins diverses : Analyse de la performance des joueurs, observation des adversaires, amélioration du processus de recrutement des clubs de Football, ou encore éléments de base des paris en Ligne. Quand la science s’invite dans le football : Rencontre avec un travailleur de l’ombre de la Télévision, Cédric Granel, coordonnateur statistiques à Canal+
Bonjour Cédric, pouvez-vous présenter votre formation, et vos débuts dans le journalisme ?
J’ai réalisé un cursus qui ne correspond pas du tout à ce que je fais aujourd’hui. J’ai notamment obtenu un DEUG Eco et Gestion puis un DESS en Management du Sport, ce qui m’a amené à travailler à la Fédération Française de Padel (sport de raquette entre le Tennis et le Squash).
Je suis parti de ce job pour tout un tas de raisons. Je suis originaire de Toulouse, et j’ai décidé de monter sur Paris pour un stage en entreprise chez Havas Sport, une boîte de communication par le sport, stage où il était convenu dès le départ qu’il n’y aurait pas de suite. A la fin du stage, j’ai commencé à chercher du travail sur Paris et en attendant, j’ai intégré RMC.
Quelle était votre fonction ?
J’étais dans la branche standard et je m’occupais de caler les auditeurs, en fonction des besoins émissions et des thèmes abordés. Les standardistes recevaient les appels, faisaient des fiches, qui m’étaient transmises, et en fonction, je sélectionnais les gens qui passaient à l’antenne. Je travaillais principalement sur les émissions sportives, même s’il m’est arrivé de participer à des émissions plus généralistes.
Parallèlement à cette activité, j’ai entamé un processus pour devenir journalisme sportif et assouvir un souhait d’enfance
Parallèlement à cette activité, j’ai entamé un processus pour devenir journalisme sportif et assouvir un souhait d’enfance. N’ayant pas fait d’études dans ce domaine, je me suis fait la main tout seul. De fil en aiguille, j’ai commencé à faire des piges pour Eurosport et Sport24, qui est le site internet sport du Figaro. Au final, j’ai lâché RMC pour ne me concentrer qu’à cette activité de pigiste.
Vous rejoignez Canal+ en 2012 pour devenir coordonnateur statistiques. Comment est née cette opportunité ?
On est venu me chercher sur les réseaux sociaux professionnels pour me proposer le poste de coordinateur statistique. Canal+ a commencé à s’intéresser aux statistiques et travaille avec Opta un prestataire de statistiques qui fournit tout un tas de données. Ils se sont rendus compte que c’était intéressant mais qu’il leur manquait une personne pour traiter et assimiler ses données afin de les valoriser à l’antenne.
Pourquoi votre profil a retenu leur attention ?
Canal+ a demandé à Opta un profil de journaliste, disponible et j’ai été contacté. Mon parcours universitaire scientifique a dû jouer. J’ai fait un bac scientifique, un deug d’Eco-Gestion, suivi d’une licence d’économétrie. Le mélange de ces éléments a certainement favorisé ma candidature.
Qu’est-ce qu’un coordonnateur statistiques ?
Je fais l’intermédiaire entre la rédaction foot de Canal+ et le prestataire statistiques d’Opta. Mon rôle est :
- Soit de répondre aux besoins statistiques de la rédaction, de répondre aux questions qui me sont posées
- Soit d’être force de proposition.
Ça se concrétise sous différentes formes :
Pendant les matchs, les statistiques apparaissent à l’écran ou à travers les propos du commentateur. Elles peuvent également faire partie intégrante des analyses d’après-match, ou dans les émissions de sports à travers la voix du journaliste.
Dans les deux cas, le travail préparatoire en amont est essentiel.
Depuis quand la statistique est-elle utilisée dans l’histoire du sport ?
Je ne sais pas… Je dirais depuis toujours (Réflexion). En fait, il faut distinguer les statistiques « primaires » des statistiques d’un deuxième niveau.
Sur la première catégorie, elles sont utilisées depuis que le sport existe. Etablir un classement, compter les victoires ou le nombre de buts, c’est déjà pratiquer la statistique
En revanche, les données de deuxième niveau telles que les passes réussies, tirs, courses, possessions…sont analysées par Opta en ligue 1 depuis 2006 et en Premier League depuis 2002. Avant, peut être que d’autres prestataires travaillaient déjà le sujet mais je n’en ai pas connaissance.
L’usage des statistiques et des données dans le Sport a été fortement popularisé par le livre Money Ball, adapté au cinéma par le film Le stratège. Pouvez-vous revenir sur ce livre ou ce film ?
J’ai vu le film de Bennett Miller, relatant l’histoire vraie de Billy Beane, directeur général de l’équipe de baseball des Athletics d’Oakland, qui utilise avec son adjoint une approche statistique pour redresser le club.
Le terme Sabermétrie, je ne le connais pas et le Baseball est un sport que je ne maitrise pas.
Philippe Doucet pense qu’ « A la différence d’autres discipline comme le basket ou le baseball, le football n’est pas un sport naturellement tourné vers les statistique »1, avis partagé par Éric Di Méco « Le football n’est pas un sport de statistiques »2 Etes-vous d’accord ?
Je connais un peu mieux le Basket que le Baseball, mais je ne suis pas un spécialiste de ces sports pour pouvoir émettre une comparaison avec le foot et avoir un avis. J’ai déjà entendu ces arguments sur le basket, sport jugé plus propice aux statistiques, car lié au fait qu’il est un enchainement d’actions très courtes, avec temps morts. Peut-être…
Après, les statistiques existent dans le football et on les utilise. Elles ont un sens dans certains cas, Il faut savoir les utiliser d’une certaine manière, peut être avec une approche différente que dans les sports que vous citez. Mais encore une fois, n’étant pas un spécialiste de basket, j’ai du mal à me lancer dans une comparaison avec ce qu’on fait dans le football.
Quelles sont les données collectées pendant un match de football ?
Opta collecte ce qu’il appelle « tous les évènements techniques avec ballon » : tir, passe, dribbles, duels, fautes, possession, passes réussies…
Par ailleurs, nous collectons aussi des informations d’ordre physique, comme le nombre de kilomètres parcourus, les courses à haute intensité…
Comment sont-elles collectées ?
Pour les données techniques, Opta fonctionne avec trois personnes pour un match.
- Un analyste est affecté à chaque équipe et a pour objectif d’enregistrer tous les évènements relatifs à son équipe.
- Une troisième personne est en back-up en cas de besoin quand un analyste a un doute sur un évènement qui vient de se produire et demande une vérification. Celui-ci est réquisitionné pendant que l’analyste continue le direct.
Par soucis d’efficacité, un analyste suit la même équipe tout au long de la saison, ce qui lui permet de bien connaitre l’effectif et d’identifier plus facilement les joueurs. Ces analystes ont souvent des profils de gamers, ou sont habitués aux jeux vidéo, ont une grosse dextérité des doigts et sont capables d’enregistrer les informations rapidement avec une souris et un clavier.
Ces analystes ont souvent des profils de gamers, ou sont habitués aux jeux vidéo, ont une grosse dextérité des doigts, sont capables d’enregistrer les informations rapidement avec une souris et un clavier.
Quant aux données physiques ?
Les données physiques sont collectées d’une manière différente, via des caméras installées dans un stade. Le terrain est modélisé et les caméras permettent de déterminer le nombre de kilomètres parcourus par un joueur ou sa vitesse à un instant précis.
Ces données permettent aussi de rétablir certaines idées reçues notamment sur les joueurs qui devraient ou non tirer un pénalty. On apprend par exemple que les joueurs de champs qui réussissent le moins l’exercice sont les latéraux gauches3… ce qui n’est pas forcément intuitif au premier abord.
Je n’avais pas connaissance de cette statistique, mais effectivement les chiffres viennent parfois contrer l’idée reçue, comme celle selon laquelle un joueur qui subit la faute sur le pénalty ne devrait pas tirer le pénalty. Dans les faits, il n’y a pas de différence significative de réussite.
Catapults Sports, Goaltime sont des entreprises innovantes qui ont développé un système qui mesure les données physiques et techniques, à partir d’un capteur à la cheville de chaque sportif, qui analyse les données (passes, tirs, sprints…). La statistique devient ainsi un outil d’aide au coaching ?
Je sais que ces outils existent. J’en ai entendu parler mais je ne sais pas qui les utilise et comment.
Les statistiques sont aussi beaucoup utilisées pour le recrutement d’un joueur. Le Milan LAB était quelque part un pionnier dans le domaine avec l’utilisation des données physiologiques multiples pour éviter les blessures. Damien Comolli est aussi un pionnier en France sur la statistique dans le football. Passé par Arsenal, Saint-Etienne, Tottenham, Liverpool, sa vision scientifique du football est souvent critiquée en France. Quel regard portez-vous sur son travail et son bilan ?
Oui, la statistique est utilisée pour le recrutement. Mais personnellement, j’utilise les données sur un angle différent du sien, notamment pour transmettre des informations publiques, et non dans le but de confirmer un recrutement et établir des qualités ou les défauts d’un joueur. C’est une utilisation totalement différente et je ne vais pas me permettre de juger son travail.
De plus, je ne le connais pas, mais je doute que son seul critère soit l’outil statistique pour recruter un joueur. D’autres paramètres doivent certainement entrer en ligne de compte : la mentalité du joueur, les retours sur les blessure.
La data est une donnée factuelle, neutre, vraie. L’analyse qu’on en fait derrière, c’est autre chose. Le problème n’est pas la data mais l’humain derrière qui l’utilise, qui s’en sert et qui l’explique.
Les statistiques deviennent un outil d’aide au coaching de l’homme moderne, notamment Christian Gourcuff ou Arsène Wenger, connus pour beaucoup les utiliser. Comment les coaches utilisent-ils les statistiques au quotidien ?
Effectivement, certains coaches y portent un grand intérêt, d’autres un intérêt moindre voire pas du tout. Tout est relatif et lié à la sensibilité de chacun, à l’envie d’utiliser cet outil. Chacun fait qu’il sent juste et pertinent. Dans le cas que vous prenez sur les transferts, la statistique n’est qu’un outil d’aide à la décision mais en aucun cas elle n’est le seul critère de décision. Et en dernier lieu, c’est l’être humain qui manipule l’outil qui aura le dernier mot et prendra sa décision.
Mais les données ne servent pas qu’à donner un chiffre ou établir un bon ou un mauvais point. Elles ont de multiples applications. Aujourd’hui, on les utilise sans le savoir, ne serait-ce que simplifier le travail pour le montage vidéo. Des logiciels spécialisés permettent de créer une vidéo de compilation d’un joueur en quelques clics. Il vous suffit de taper « Buts Mbappé » et vous avez un clip de tous les buts d’Mbappé en quelques secondes. Tout ceci est le fruit du travail de la data, mise à disposition et collée, qui permet tous les clips possibles et imaginables : dribbles, tirs, tacles ou buts d’un joueur.
Ces datas sont beaucoup utilisées dans les commentaires ou dans l’analyse d’après-match et le téléspectateur peut s’y perdre avec toutes ces données.
La data est une donnée factuelle, neutre, vraie. L’analyse qu’on en fait derrière, c’est autre chose. Le problème n’est pas la data mais l’humain derrière qui l’utilise, qui s’en sert et qui l’explique.
Cette statistique du nombre de ballons touchés par un joueur, quel sens lui donner ? Un joueur qui touche 140 ballons n’a pas forcément fait un bon match selon moi
Bien sûr. Un joueur qui touche 140 ballons dans un match est un joueur qui touche 140 ballons dans un match. Point final. La data ne dit que ça, et il ne faut pas extrapoler l’analyse.
Après, le journaliste peut mélanger de multiples facteurs et faire une réflexion plus aboutie. Mais on ne prend pas un chiffre pour en faire une déduction.
Selon Gilles Vervisch, philosophe du football, « la statistique fait surtout un peu remplissage médiatique ». Ne va-t-on pas trop loin dans l’exploitation des chiffres ? Les statistiques ne sont-elles pas trop utilisées par les observateurs ?
Je ne pense pas qu’on aille trop loin. Il faut être juste et l’utiliser à bon escient. L’avantage de la data est qu’elle détecte des choses que l’œil humain ne voit pas. On ne peut pas savoir que tel joueur a touché 140 ballons dans un match. Il faut donc s’appuyer sur du concret pour le savoir, et le concret reste la donnée.
Après il ne faut pas oublier le contexte de la donnée : Si vous me dites « ce joueur sur chaque match touche 140 ballons », c’est différent que « ce joueur a touché sur ce match 140 ballons ». Je n’en tire pas la même conclusion
Tout à fait. Les chiffres ont souvent une valeur d’analyse dans les débats d’après-matchs. Jean Dion disait « Le chiffre est à l’analyse ce que le lampadaire est à l’ivrogne, un soutien plus qu’un éclairage ». Sans contexte, le risque est de comparer des choses incomparables comme le classement des frappes cadrées/arrêt/but pour les gardiens, sans remettre le contexte du joueur, le fait de jouer le maintien ou la coupe d’Europe
Oui c’est vrai pour les gardiens, mais c’est vrai pour tous les joueurs. Donner un chiffre sur un match, ça peut avoir du sens dans un contexte particulier. Je me rappelle du match Marseille – Metz, où Benedetto fait 6 tirs dans le match. Dire uniquement cela n’apporte rien, et ça n’a pas de sens. Mais dire qu’il a tiré 6 fois et que c’est le match où il a le plus tiré depuis qu’il est à Marseille, on apporte quelque chose en plus. Après, ça ne veut pas dire qu’il a fait un super match, on ne dit pas cela. On dit seulement que c’est le match où il a le plus tiré avec Marseille depuis qu’il est arrivé au club. C’est une information, elle est factuelle, et il ne faut pas la déformer.
Ces statistiques sont également contestées par certains grands joueurs comme Karim Benzema : « J’ai le sentiment que l’on est en train de tuer le football. On suit le modèle de la NBA. Aujourd’hui on ne commente plus les performances collectives mais les statistiques individuelles. On remettra bientôt un trophée à celui qui a fait le plus de dribbles ou de passes. Avant, sur les plateaux télé, on parlait de mouvements, on analysait le jeu. Maintenant les commentaires se résument à des sentences ; Il a marqué, il est fort. Il a loupé une occasion, il est nul ». Comprenez-vous le propos de Karim Benzema ?
Dans le fond, il y a du vrai dans ce qu’il dit. Mais j’aimerais bien entendre Ronaldo sur le sujet. Je suis sûr qu’il ne tiendrait pas le même discours que Benzema. Ronaldo veut être le meilleur joueur du monde, et pour être le meilleur joueur du monde, il veut mettre le plus de buts et faire le plus de passes décisives. Il est influencé par les statistiques. Après, on aime Ronaldo ou pas, mais il provoque des émotions et pratique un beau football quand il joue
Après, la recherche perpétuelle de la statistique est une dérive. Mais il y a des dérives partout et dans tous les domaines. Dans le fond, cette recherche de la statistique est un risque. Benzema n’a pas tort, mais d’un autre côté, ça l’arrange de dire cela parce que les statistiques ne valorisent pas assez son jeu et ce qu’il fait sur le terrain.
En mettant autant de statistiques dans les analyses, il est difficile de reprocher aux joueurs d’y attacher beaucoup d’importance et de faire des choix personnels pendant les matchs. La statistique individualise-t-elle la performance dans un sport collectif ? C’est le syndrome du ballon d’or…
Il y a du pour et du contre. Benzema n’a pas tort, mais ça va dans son sens de dire cela. Des joueurs comme Ronaldo sont obnubilés par les statistiques et cela les rend encore plus performants. Si Ronaldo ne comptait pas ses buts et ses passes décisives, ce ne serait peut-être pas le joueur qu’il est. Tout Ronaldo qu’il est, cette recherche est dangereuse aussi pour lui car il peut déjouer, vouloir tirer les coups francs et marquer à chaque fois et fait souvent n’importe quoi d’ailleurs. Dès qu’il peut tirer, il tire, alors qu’il y a des solutions de jeu qui sont parfois plus opportunes.
Ce sont les limites de s’attarder à des chiffres mais ses statistiques lui ont permis de se développer et de surperformer encore davantage, de faire des choses extraordinaires. Je suis sur qu’il a en tête de marquer le plus de buts en sélection portugaise. C’est une stat et c’est ça qu’il le motive.
La statistique peut aussi pousser à une moindre prise de risque en voulant garder un pourcentage élevé de passe réussie. La statistique en vient à faire déjouer les acteurs parfois…
Bien évidemment que certains joueurs qui ont comme objectif d’avoir 95% de passes réussies et veulent rester dans des standards élevés, peuvent être tentés de faire une passe facile pour assurer ce pourcentage plutôt que de faire une passe risquée en cassant les lignes. Ça peut arriver et on est dans l’exemple néfaste de l’usage de la statistique à outrance.
A travers ce nouveau football chiffré et scientifique, le risque du football n’est-il pas de venir prévisible, au point de prédire l’avenir et les champions de chaque pays (cf. un modèle scientifique développe au Centre International des Etudes de Genève) ? Le football romantique, l’incertitude du Sport et le beau geste n’ont-ils pas laissé place un football clinique, utile et prévisible au point de devenir ennuyeux ?
Tout est possible sur un match. Qui aurait pensé que Lyon allait éliminer City, et éliminer la Juve ? Pas grand monde…
En coupe sur un match aller oui mais les surprises sont plus fréquentes mais en championnat…
Il n’y a pas que des Coupes, ça arrive parfois en championnat. Qui aurait annoncé le titre de Montpellier en 2012 ou Leicester en 2016 ? Mais ce n’est pas la faute de la statistique si c’est de plus en plus rare. La statistique est une donnée, réelle, incontestable et après, il y a des dérives parce que les gens l’interprètent d’une certaine manière.
Comment est utilisée la statistique dans les paris en ligne ?
Je n’ai jamais travaillé dans les paris en ligne mais j’imagine qu’ils l’utilisent dans leur modèle de calcul de cote, donnent des informations aux parieurs et les incitent à parier.
La data disait que dans l’Histoire des Coupes d’Europe, 100% des clubs qui avaient gagné 4/0 à domicile à l’aller se sont qualifiés. Ça ne signifiait pas que c’était impossible de se faire éliminer, c’est juste qu’à l’époque, ça n’était jamais arrivé.
L’arrivée des paris en ligne n’est-elle pas en contradiction avec ce football scientifique et chiffré, ou la marge d’incertitude est considérablement réduite ? N’est-ce pas dangereux d’inciter les amateurs de foot (via pub et paris offerts) à prendre des risques pour gagner de l’argent ?
Ça n’a rien avoir à voir avec la data. Est-ce qu’il n’est pas dangereux de faire de la pub pour le poker ?
A mon sens si.
Voila c’est pareil. Mais je ne vois pas le rapport avec la data.
Peut être parce que la cote est calculée pour que le parieur prenne des risques et jouent à l’envers de son analyse sportive rationnelle pour gagner plus ?
L’objectif des paris en ligne est de montrer au parieur qu’il va prendre le moins de risques possibles et qu’il a beaucoup de chance de gagner. Ce qui n’est peut-être pas vrai. Après, jouer de l’argent est un choix personnel, jouer au poker est aussi un choix personnel. Et il ne faut pas faire dire aux statistiques ce qu’elles ne disent pas. L’exemple classique est la remontada lors du PSG – Barca. 4/0. Au moment du 4/0, on a entendu que Paris à 100% de chance de passer. Mais non, ce n’était pas ce que disait la data. La data disait que dans l’Histoire des Coupes d’Europe, 100% des clubs qui avaient gagné 4/0 à domicile à l’aller se sont qualifiés. Ça ne signifiait pas que c’était impossible de se faire éliminer, c’est juste qu’à l’époque, ça n’était jamais arrivé. C’est la manière dont il aurait fallu formuler les choses. Mais dans l’instant du moment, on se laisse à faire des raccourcis. C’est la raison pour laquelle il faut prendre son temps, réfléchir et se méfier de la première impression qui peut ne pas être totalement exacte
Nous tenons à remercier Cédric, et lui souhaitons bonne continuation dans la suite de ses activités.
Références
1 – 20minutes
2 – La tribune
3 – Lequipe