PRO – Entretien avec Loïc DURAND dit « Perfettu », journaliste et fidèle supporter de l’AC AJACCIO

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Perfettu – Source Twitter

Fidèle supporter d’Ajaccio, Loïc plus connu sous le nom de « Perfettu » parcourt des milliers de kilomètres avec sa 106 pour suivre son club de foot préféré à travers la France. Une fidélité incroyable qui force le respect et interpelle. Loïc a gentiment accepté de répondre à nos questions et de revenir sur amour du foot, de l’ACA et son parcours de journaliste indépendant.

LA DÉCOUVERTE DU FOOT ET DE L’ACA

Comment est venue le sport et l’intérêt du foot en particulier ?

Depuis tout petit. Avant mes six ans, j’ai essayé plusieurs sports, sans succès. Et puis je me suis tourné vers le foot, pour essayer. Et le foot m’a immédiatement plu. Pourtant mes parents n’étaient pas du tout sportifs ni intéressés par le sport. Mon père ne voulait d’ailleurs pas m’inscrire au foot. Mais dans la famille du côté de ma mère, le foot était une religion. Je me souviens jouer avec mon oncle au ballon dès mon plus jeune âge.

A quand remonte votre intérêt pour le football ?

Je suis né en 1991, donc mon enfance est tombée en plein dans la Coupe du Monde 1998. Je jouais déjà au foot à cette époque et mon premier souvenir de football à la télé, c’est le Nigeria-Espagne en phase de poule de ce Mondial. J’étais à fond derrière le Nigeria, qui avait gagné 3-2.

Comment êtes-vous devenu supporter de l’AC Ajaccio, vous qui venez de l’Allier ?

C’est dû à mes nombreux « voyages » à Ajaccio pendant toute mon enfance. Je suis allé au stade François-Coty pour la première fois quand j’avais une dizaine d’année et ça a été un coup de foudre. Depuis ce moment-là, je suis les résultats de l’ACA.

Les groupes de supporters font aussi des kilomètres tous les week-ends pour faire des déplacements. Avez-vous participé à des déplacements via les groupes ?

Je fais moi-même partie d’un groupe de supporters. Je suis le président d’I Sanguinari, le groupe de supporters de l’ACA sur le continent. Je les ai rejoints en 2012, lorsque je faisais mes études à Paris. Vivre un déplacement en groupe m’a plu, nous avons fait plusieurs déplacements en groupe et nous continuons encore à en faire fréquemment. Je suis devenu président d’I Sanguinari lors de la saison 2013/2014.

Vous avez la particularité aujourd’hui de faire ça tout seul, avec votre voiture 106… Pourquoi ce choix d’être seul ? La solitude n’est-elle pas pesante durant tous ces kilomètres ?

La plupart du temps, de par ma situation géographique, je fais le déplacement seul, dans ma 106 de 1994 qui cumule 317 000 km aujourd’hui. Cette solitude n’est pas forcément un choix. Les supporters de l’ACA habitent un peu partout sur le continent, donc on se retrouve sur place, le co-voiturage n’est pas possible. Mais il arrive plusieurs fois dans la saison que nous nous organisions pour partir à plusieurs depuis Paris avec I Sanguinari. Et quand il m’arrive d’être seul en voiture, c’est avec plaisir. J’aime être seul, tranquille, partir à l’heure que je veux, arriver tôt au match, écouter la musique que je veux, m’arrêter quand je veux. Ce n’est pas de la solitude, c’est de la liberté.

J’aime être seul, tranquille, partir à l’heure que je veux, arriver tôt au match, écouter la musique que je veux, m’arrêter quand je veux. Ce n’est pas de la solitude, c’est de la liberté.

Quels sont les joueurs qui vous ont particulièrement marqué dans le foot ? Et dans votre club de l’AC Ajaccio ?

Je n’ai pas d’idole footballistique. Certains vouent un culte à des joueurs, moi c’est à une équipe dans sa totalité, l’ACA. J’adore les losers magnifiques, les joueurs que personne ne connaît ou les joueurs qui ne sont pas appréciés à leur juste valeur par les amateurs de football. Je pense à plusieurs joueurs que j’adore : Christian Kinkela, Moussa Maazou et Dennis Oliech.

Vous définiriez-vous comme un passionné de foot ou avant tout un passionné de l’AC Ajaccio ?

Je me rends compte que je suis de moins en moins passionné par le foot mais de plus en plus passionné par l’ACA. Il y a quelques années, je pouvais passer mes semaines à regarder des matchs de foot à la télé. Aujourd’hui, je n’en regarde vraiment plus beaucoup et j’ai beaucoup de mal à vibrer pour des matchs qui ne concernent pas l’ACA. Je veux me sentir imprégné par le foot. C’est pour ça que je vais au stade. Et c’est aussi pour ça que je suis dirigeant et entraîneur dans le club de mon village.

La Corse est une terre de football… Expliquez-nous ce que représente le football en Corse ?

En Corse, on vit le football comme l’Italie le vit, pas comme la France le vit. C’est une religion, plus qu’un passe-temps. Il n’y a qu’à voir le nombre de licenciés footballeurs en Corse. Le football a une véritable histoire en Corse et la Corse continue de faire figure d’ovni dans le football français. La preuve, Ajaccio a deux équipes professionnelles pour environ 70 000 habitants. C’est exceptionnel.

Ajaccio a deux équipes professionnelles pour environ 70 000 habitants. C’est exceptionnel.

Comment cette histoire se transmet de générations en générations ?

Ce qui est « drôle » en Corse, c’est qu’au sein d’une même famille, un cousin peut être supporter du Gazelec, un autre cousin de l’ACA et un autre du Sporting Club de Bastia. Après, lorsqu’il est question de passion comme je le dis plus haut, il est facile de la transmettre de père en fils, tout simplement.

A titre indicatif, combien vous coûte votre passion pour l’AC Ajaccio ? Quel est votre métier et comment faites-vous financièrement pour assumer tout ça ?

Je préfère ne pas compter. Certains déplacements lointains peuvent me coûter 150 euros, d’autres plus proches beaucoup moins. Il faut savoir que je privilégie les nationales aux autoroutes pour économiser (de l’argent et la 106) et que je ne dors jamais à l’hôtel. Au retour, quand je suis fatigué, je m’arrête sur le bord de la route et je dors dans ma voiture. J’ai la chance d’être journaliste indépendant. Je choisis donc les jours où je vais travailler, c’est l’idéal pour moi. Quand je ne travaille pas un vendredi pour aller à un match, je sais que je travaillerai plus le samedi ou le dimanche.

Perfettu
Perfettu – Source [2]

Êtes-vous aidé financièrement par un sponsor ou partenariat quelconque ?

En janvier 2018, suite aux nombreuses demandes d’amis et d’internautes, j’ai lancé une cagnotte Leetchi pour subvenir aux réparations de ma Peugeot 106, qui avait quelques soucis. J’ai récolté un peu plus de 1000 euros, qui m’ont grandement aidé. Mais sinon, non, je n’ai aucun sponsor ni partenariat. Je finance mes déplacements seul.

Au-delà de l’aspect pécuniaire, votre passion est aussi une sorte de sacrifice pour vos proches. Comment vivent-ils votre passion ?

Je n’aime pas utiliser le mot sacrifice pour mes déplacements, car c’est une volonté. Je ne le subis pas, je le gère. Mais oui, je dois faire des choix. Aller voir tous ces matchs me fait mettre de côté ma famille, mes amis, ma copine et ma vie sociale en générale. Je dépense beaucoup d’argent et de temps dans cette passion, mais c’est vraiment nécessaire et ça vaut vraiment le coup. Ma mère a longtemps dissuadé de faire les déplacements, surtout lorsque je séchais les cours pour y aller et que je n’avais pas beaucoup d’argent. Mais bon, elle a vite jeté l’éponge quand elle a vu que j’y allais malgré ses remontrances. Ma copine, elle, me laisse beaucoup de liberté pour mes déplacements. J’ai de la chance !

En faisant autant de kilomètres sur les routes, vous devez avoir des tonnes d’anecdotes, de galères, de pannes, de matchs reportés… Si vous aviez deux ou trois souvenirs très marquants, quels seraient-ils ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, j’ai toujours eu de la « chance ». En allant à Lorient, ce 1er février 2019, ma 106 m’a fait une frayeur mais au final plus de peur que de mal et j’ai pu repartir à temps. Il y a également eu un match à Annecy, contre Evian TG. La neige tombe, tombe et le match est arrêté. Il a heureusement pu reprendre et en plus l’ACA a gagné. Mais le retour, derrière une déneigeuse, a été long et tumultueux…

Quel est LE match qui vous a le plus marqué ?

Si je parle de match et pas de déplacement, les matchs les plus marquants ont sans doute été ceux contre le PSG. C’était un peu David contre Goliath mais l’ACA a réussi à ne pas perdre et à ramener un point du Parc des Princes à chaque fois, avec un Memo Ochoa étincelant. Le fait d’être dans un grand stade, avec un peu d’ambiance, d’être nombreux en parcage visiteurs et de voir ses joueurs sortir de telles prestations, c’est jouissif.

Perfettu
Perfettu – Source [2]

Quel est votre stade favori ? La meilleure ambiance vécue ?

Il faut savoir que je préfère les stades champêtres que les nouveaux stades démesurés et sans aucun charme. Je préfère aller à Francis Le Basser à Laval plutôt qu’au Groupama Stadium de Lyon. Le stade de Laval est d’ailleurs l’un de mes préférés avec son parcage venu d’un autre temps. J’ai une affection particulière pour Bonnal à Sochaux, pour Félix-Bollaert à Lens mais le plus beau stade du monde, c’est Timmizolu ! Pour ce qui est de l’ambiance, celle de Félix-Bollaert à Lens n’est jamais décevante. J’ai également été marqué par la Meinau, à Strasbourg. Je n’y suis allé qu’une fois, en Ligue 2, mais le stade était plein et les chants ne se sont jamais arrêtés !

Stade François Coty
Stade François Coty – Source [6]

L’AC Ajaccio est en ligue 2… Votre activité serait-elle possible avec une montée en ligue 1, compte tenu des multiples interdictions de déplacement des supporters ?

L’idée d’une montée en Ligue 1 me plaît énormément mais me fait peur d’un autre côté. A cause des interdictions de déplacement justement. Nous ne sommes pas des supporters méchants, nous n’avons pas d’inimitiés en particulier (sauf peut-être Nice), mais les restrictions ou interdictions de déplacement sont devenues la norme en Ligue 1, malheureusement. Mais peu importe, tout cela ne m’empêchera pas de faire les déplacements. Je serais là coûte que coûte !

JOURNALISTE INDÉPENDANT ET ÉVOLUTION DU MÉTIER

Vous avez fait une école de journalisme, êtes journaliste indépendant… Finalement, votre manière de vivre le foot ressemble à un reportage… et un témoignage non ?

Mon expérience de journaliste me sert énormément dans ma vie de supporter, et l’inverse est également vrai. Je publie, après chaque déplacement, un compte-rendu écrit de mes aventures, un récit que je veux le plus immersif possible. Un jour, j’ai d’ailleurs envie d’écrire mes péripéties dans un livre. Donc ma double-expérience me sera alors très utile !

Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce métier ? Quelle définition en feriez-vous ?

Ma définition du journalisme ? « C’est le plus beau métier du monde… mais aussi l’un des plus compliqués ». J’ai de la chance de bien vivre de mon métier et ce n’est pas le cas de tout le monde dans ce milieu. J’ai toujours aimé écrire et j’ai toujours été curieux. Je ne me prédestinais pas à être journaliste à la sortie du lycée (je ne savais pas quoi faire à vrai dire), mais ça a été un déclic un peu plus tard. Informer les gens, c’est un pouvoir non-négligeable.

Être supporter n’est-il pas incompatible avec le métier de journaliste, qui nécessite de la distance ?

Je sais totalement discerner mes activités de supporters d’un côté et de journaliste de l’autre. Quand j’écris sur l’ACA, je ne suis pas du tout objectif, et c’est ce que veulent mes lecteurs. Dans mes récits, la mauvaise foi est de mise. Quand je suis à un match de l’ACA, j’y suis à 200% comme supporter. Et le reste de la semaine, au travail, je suis journaliste… mais je reste supporter h24 !

Un journaliste doit-il forcément être neutre ? Est-ce possible selon vous ?

C’est la quintessence même du métier. C’est l’une des premières choses que l’on nous a appris à l’école de journalisme. Le journaliste doit suivre une charte déontologique très précise. J’ai tout de même l’impression que les journalistes sont de moins en moins neutres. Et moi-même, si un jour je devais écrire un article sur l’ACA dans un grand quotidien sportif par exemple, ce n’est pas sûr que j’arrive à être neutre…

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Perfettu – Source [2]

Avez-vous des modèles ou des personnes qui vous inspirent dans ce milieu en France ou à l’étranger ?

C’est comme pour les modèles footballistiques, je n’en ai pas. Mais je pioche des idées et des inspirations par-ci, par-là.

Vous teniez un blog depuis des années sur vos déplacements…vous écrivez vos contre rendus sur horsjeux.net. Est-il facile d’être critique quand on a une casquette de supporter de l’AC Ajaccio ?

J’ai toujours écrit sur horsjeu.net et je continuerais à le faire autant que possible. Mais il est vrai que je suis passé par quelques moments difficiles. Avec mes déplacements, je suis devenu un proche du club, proche des dirigeants et des joueurs donc il est très difficile de critiquer ceux qu’on côtoie souvent. C’est pour cela que j’ai arrêté de mettre des notes à des joueurs, je me contente juste de narrer mes aventures de déplacement.

Comment ces critiques sont perçues par le club ? Avez-vous eu des remarques de la part du club (staff, joueurs) ?

Il m’est déjà arrivé de me faire tirer les oreilles par le club, ce qui est compréhensible. Mais je ne préfère pas entrer dans les détails. Aujourd’hui, tout se passe bien et j’ai l’impression de vraiment faire partie du club.

Nathalie IANNETTA nous disait « Aujourd’hui, les étudiants se spécialisent dès l’école, non seulement sur leur domaine, mais aussi sur le support. C’est une aberration. ». Êtes-vous d’accord ?

Il est vrai que le système est de plus en plus comme cela. Mais ce n’est pas que dans les écoles de journalisme. La société veut et nous incite à mettre les gens dans des cases. Personnellement, j’ai fait une spécialisation journalisme sportif sur tous les supports (presse écrite, radio et web). Et il est vrai qu’il serait mieux pour tous d’être polyvalent, de savoir travailler sur tous les supports. Surtout que cela serait un plus pour pouvoir trouver une place dans un milieu surchargé et dans lequel les places sont très chères…

Quelles sont les qualités principales pour un journaliste et les grandes règles sur lesquelles on ne peut transiger ?

Dire la vérité, être neutre, avoir une bonne plume et une bonne orthographe. Il ne faut pas mentir aux gens. Le journaliste a une mission extrêmement importante, surtout à l’ère des Fake news. Il ne faut jamais décevoir ses lecteurs. Et pour cela il faut tout lui dire, et surtout la vérité.

Est-ce un choix d’être devenu journaliste freelance ? Quels sont les avantages et inconvénients ?

C’est totalement un choix. On m’a déjà proposé des postes en CDI avec des horaires qui s’apparentaient à des horaires de bureau. Mais il était impossible pour moi d’accepter, cela n’aurait pas été compatible avec mes déplacements. J’ai donc décidé de refuser, sans regrets aujourd’hui. La vie de journaliste pigiste me convient à merveille. Je peux travailler quand je veux, d’où je veux et autant que je veux. Pour moi, il n’y a aucun inconvénient dans ce métier. Il me permet de réaliser mes rêves. J’en profite tant que tout cela est possible.

Pour quelques journalistes très bien payés et médiatisés, la plupart occupent des postes dans l’ombre et assez précaires. Vous confirmez ?

En général, les journalistes les plus connus et médiatisés sont ceux qui travaillent le moins, surtout à la télévision. Beaucoup de rédactions sont portées à bout de bras par des journalistes aux contrats précaires, des CDD, des pigistes… Beaucoup de collègues ne parviennent pas à vivre correctement de leur métier, pendant que d’autres se gavent en travaillant beaucoup moins. C’est une forme d’injustice.

Quel regard portez-vous sur le niveau des médias sportifs en France ?

J’ai l’impression que les médias sportifs français sont en retard par rapport à certains pays. Le niveau de nos consultants foot à la télé est affligeant dans la plupart des cas, le journal L’Équipe n’a aucune concurrence (contrairement aux journaux sportifs qui pullulent en Italie ou en Espagne) et on préfère faire appel à des anciens joueurs plutôt qu’à des journalistes spécialisés pour décrypter les sports. La France a beaucoup de progrès à faire dans ce domaine. Mais de très bons journalistes éclosent actuellement, comme Julien Momont, par exemple.

La France a beaucoup de progrès à faire dans ce domaine. Mais de très bons journalistes éclosent actuellement, comme Julien Momont, par exemple.

Nathalie IANNETTA évoquait avec nous le problème de la télé et le fait que « beaucoup aujourd’hui font de la télé, travaillent pour soigner leur propre image. Ils ont oublié que le cœur même de ce métier, c’est de parler et de mettre en valeur les autres. ». Vous confirmez ?

La télévision se met à l’heure des réseaux sociaux, avec un certain culte du narcissisme. Et il est vrai qu’on a l’impression que certains journalistes se mettent en avant en pensant à leur carrière plutôt qu’à vraiment informer correctement les téléspectateurs. Mais il existe tout de même des exceptions !

Entre la récupération et le plagiat d’information, la vitesse de l’information, les Fakes news … Le monde de l’information et du journalisme est-il violent ?

Le monde de la télévision est à l’image de la société actuelle : violent. Mais être journaliste actuellement n’est pas de tout repos, on a pu le voir avec les nombreux incidents et violences sur des journalistes en marge des manifestations des gilets jaunes. Outre la violence externe, le monde du journalisme est également touché par une violence interne, certains sont prêts à tout pour garder leur place ou accéder à un poste… D’autre part, le journalisme est à un virage, avec l’arrivée du numérique, qui offre plus de perspectives mais également plus de problèmes. A la profession de faire face ensemble.

Le journalisme est à un virage, avec l’arrivée du numérique, qui offre plus de perspectives mais également plus de problèmes. A la profession de faire face ensemble.

Les réseaux sociaux n’ont-ils pas une part trop importante dans la profession de certains de vos confrères ?

Les réseaux sociaux sont primordiaux aujourd’hui. En 2019, tout le monde utilise Facebook ou Twitter pour s’informer. Il est donc normal que ceux qui « créent » les informations soient très actifs sur les réseaux, ne serait-ce que pour en comprendre toutes les ficelles. Mais comme je l’ai dit auparavant, il peut y avoir des dérives narcissiques, certains voulant se mettre en avant sur les réseaux sociaux pour avoir une meilleure carrière possible, quitte à contourner la déontologie journalistique.

Votre chaine Youtube permet de suivre vos déplacements. Internet et Youtube sont-ils des alternatives aux grands médias professionnels ?

Les grands médias professionnels sont sur internet et sur Youtube. Pour moi, Youtube est un bonus et une façon de se moderniser. Depuis des années, je faisais mes comptes rendus à l’écrit. J’ai eu besoin d’en faire plus, et mieux. Le format vidéo m’a paru être une bonne idée. Cela me permet de montrer mes déplacements sous un autre angle et d’une façon plus immersive. Et ça plaît. Via ces vidéos, mon objectif est de pousser les gens à faire des déplacements pour suivre leur équipe préférée.

Entre l’écrit et la vidéo, quel média permet le mieux de vous exprimer ?

Les deux se complètent parfaitement. Je suis plus à l’aise à l’écrit pour le moment mais le format vidéo permet de retranscrire des moments intranscriptibles à l’écrit. Ainsi, une émotion forte passera mieux en vidéo qu’à l’écrit. Chacun a sa propre sensibilité : certains vont préférer l’écrit, d’autre la vidéo. La tendance actuelle va au podcast. Donc peut-être qu’un jour, je raconterai mes déplacements à l’oral !

Quelles sont vos aspirations professionnelles et ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Je souhaite continuer ce que je fais actuellement le plus longtemps possible. Je suis heureux et ma vie est équilibrée. Je veux juste continuer à travailler comme je le veux et que cela n’interfère pas dans mes déplacements. Donc ce que l’on peut me souhaiter, c’est que ma vie actuelle dure dans le temps. Mais également que l’ACA fasse un bon parcours en Coupe de France. Mon rêve ultime est que l’ACA se qualifie en coupe d’Europe et qu’on ait un bon déplacement à faire en Lituanie ou en Slovénie, un pays de ce genre. Un déplacement que je ferais en 106, bien évidemment.

Nous tenons à remercier chaleureusement Loïc pour sa disponibilité, lui souhaitons bonne continuation dans ces nouveaux projets, et vous invitons à le suivre sur les réseaux sociaux, notamment sur twitter.

 

[1] – Site LaMontage

[2] – Site Instagram

[3] – Site Corseetinfos

[4] – Site Football365

[5] – Site Football365

[6] – Site Wikipedia