

Vous le suivez peut-être sur twitter en période de mercato. Manu LONJON n’a pas hésité à tout quitter pour réaliser son rêve d’enfant et se lancer dans le journalisme. Aujourd’hui pigiste pour Yahoo Sports, il revient avec nous sur son parcours, son actualité et sa vision du métier. Retour sur un profil étonnant
DE LA DÉCOUVERTE DU SPORT AU JOURNALISME
Pouvez-nous revenir sur votre enfance et le contexte dans lequel vous avez grandi ?
J’ai grandi à Vic-le-Comte, dans le Puy de Dôme. Je suis issu du monde paysan, mes parents étant la 1ère génération à rompre ce lien. Papa ingénieur en génie civil qui a créé son imprimerie / sérigraphie (reprise par mon frère aîné) et maman, institutrice. J’ai deux frères, je suis celui du milieu. Jusqu’à mes 10/11 ans, maman avait un logement de fonction. Mon terrain de jeu était une cour d’école. Puis ensuite nous avons eu notre propre maison. J’ai eu une enfance tranquille, heureuse, à la campagne.
Comment le sport est arrivé dans votre vie ?
Je suis issu d’une famille intéressée par le sport donc je suis né avec. Papa a pratiqué le football, entraîné et a même fini président de son club. Maman a pratiqué le volley pendant 20 ans. Pratiquer n’était pas une option, la difficulté était de ne pas pouvoir tout faire. Aller sur les stades le week-end était une chose commune et absolument banale. Je dirais même que nos weekends étaient organisés en fonction des matches, des activités des uns et des autres.
Quels sont vos premiers souvenirs de Sport et de football ?
Au bord du terrain, à voir jouer mon papa puis mon frère. Je me souviens de France- Allemagne en 1982, de l’onde de choc ressentie par les adultes, ensuite l’Euro 84 en France. Je me souviens de l’expulsion d’Amoros lors du 1er match et que l’on en avait parlé le lendemain à table. Papa a toujours été un amoureux du FC Nantes parce que c’était le football qu’il aimait. Je me souviens avoir été en vacances et assisté à un match, ça devait être au stade Marcel Saupin et Touré et Halilhodzic jouaient. J’allais aussi régulièrement voir jouer Clermont- Ferrand en D2.
Drazen Petrovic – Source NBA Hervé Dubuisson – Source Basketretro
Jeune, quelles étaient vos idoles ?
Drazen Petrovic et Hervé Dubuisson ! En football, j’aimais Eric Cantona, je relevais le col de mes polos.

Étiez-vous ou êtes-vous supporter d’un club en particulier ? Sinon, quels clubs suivez-vous en particulier ?
Je suis avec attention les résultats de Clermont- Ferrand et Montpellier mais je ne suis pas supporter. J’ai aimé le Barça de Guardiola, certains matches étaient des chefs d’œuvre, l’équipe de France entre 2000 et 2002. Mais je n’ai pas l’âme supporter, la seule fois où je me suis réellement pris au jeu, c’est quand le MHSC a été champion. J’avais quelques amis dans cette équipe et j’étais très régulièrement au stade, je me suis surpris à crier comme un fou, notamment lorsque Karim Aït Fana avait marqué contre le LOSC lors de l’avant dernier match : j’étais en transe ce qui ne me ressemble absolument pas.
Adolescent, aviez-vous déjà en tête une carrière de journaliste ?
Oui ! Je rêvais d’être journaliste sportif. J’avais une dizaine d’années et un ordinateur (un ZX81) et je faisais des tableaux de chaque journée de championnat, le classement était actualisé, je notais les buteurs, je commentais. Cette envie n’a jamais cessé. Quelques années plus tard, j’avais même écrit à Thierry Gilardi pour lui demander de travailler avec lui.
SON PARCOURS PROFESSIONNEL
Vous avez la particularité de ne pas avoir fait d’école de journalisme. Pouvez-vous nous raconter votre parcours étudiant et professionnel avant de vous lancer dans ce milieu ?
Je n’ai pas fait d’étude et même si c’est une erreur, j’ai essayé de valoriser ce manque dans la mesure où je n’ai aucun formatage et un regard absolument neuf sur les choses. Je tache de compenser ce manque de formation par une démarche différente, plus libre. Mon parcours professionnel est atypique puisque j’ai été fonctionnaire pendant 10 ans avant de démissionner et donc renier tous les avantages dont je bénéficiais pour me lancer à mon compte. J’ai créé une société de négoce automobile en 2006, que j’ai fermée 9 ans plus tard.
Comment avez-vous pénétré le milieu journalistique ? Depuis quand vous êtes vous lancé ?
Pour côtoyer beaucoup de joueurs, j’avais des informations que d’autres n’avaient pas. Des indiscrétions. Il y a deux ans environ, j’ai connu une période compliquée professionnellement et j’ai eu envie de réaliser mon rêve de gosse, d’essayer tout au moins. Par l’intermédiaire d’une amie (Margot Dumont de Bein), j’ai sollicité divers médias dont Footmercato, mon profil atypique leur a plu.
Vous connaissiez beaucoup de joueurs de football avant même de vous lancer dans le métier. Comment vous-êtes vous créé ces contacts?
Je leur vendais des voitures. Pour certains, nos rapports en sont restés là et pour d’autres, des liens se sont créés.
Quels sont les journalistes qui vous inspirent ?
J’adorais Thierry Gilardi. J’aime bien Grégoire Margotton, Alexandre Ruiz, Smïal Bouabdellah, Yoann Riou, Kader Boudaoud… Des mecs positifs, bienveillants. Je ne les imagine pas se trahir, casser pour casser. Je me revendique de cette façon de faire.
Thierry Gilardi – Source Sport24 Grégoire Margotton – Source Téléstar
Ce parcours atypique, de connaître les joueurs avant de devenir journaliste, change-t-il votre approche du métier ?
J’ignorais quasiment tout de ce métier donc mon approche n’en a pas été fondamentalement modifiée. Mais je me suis rendu compte qu’on était très loin du monde des Bisounours. Comme dans tous métiers, tu as des gens qui se comportent bien et d’autres pour qui tous les moyens sont bons…
Comment définiriez-vous le métier de journaliste ?
Comme dans chaque corporation, il y a des stades, des domaines de compétence… La base des bases doit être d’informer, tu es un passeur d’informations, le lien entre l’info et celui qui la reçoit.
Ce métier est-il un métier précaire ? En vivez-vous aujourd’hui ?
Je n’en vis pas encore, j’avance, je progresse mais il en manque encore un peu…
L’image d’un joueur peut-être aux antipodes de sa nature réelle. Comment l’expliquez vous ?
Oui, j’en connais. Je n’ai jamais caché mon amitié pour Ruff’ (Stéphane Ruffier) et je le connais suffisamment bien depuis suffisamment de temps pour savoir ce qui est vrai et faux dans les portraits que l’on fait de lui. Il y a une vie en dehors du terrain et c’est là que doivent être jugés les hommes. A contrario, je connais aussi un joueur qui n’est pas du tout mon ami, qui, lui, se met en scène lorsqu’il achète des fleurs à sa dulcinée alors que la veille il a passé la soirée avec des escorts. Un autre qui appelle les journalistes quand il va rendre visite à des enfants dans un hôpital…Chacun sa vie et sa façon de faire !
Je connais aussi un joueur qui n’est pas du tout mon ami, qui, se met en scène lorsqu’il achète des fleurs à sa dulcinée alors que la veille il a passé la soirée avec des escorts.
Vous êtes actuellement pigiste pour Yahoo, notamment en période de mercato. Comment est née cette proposition ?
J’ai rencontré Yahoo en septembre dernier. J’ai aimé leur façon de faire, la liberté absolue qu’ils m’ont laissé toute l’année. J’avais des sollicitations cet été et Yahoo m’a montré qu’ils tenaient à moi : ils m’ont clairement réévalué, m’ont proposé, en plus du mercato, de faire des Debrief en live les samedi et dimanche soir, de faire des Livetweet de gros matches. Que Yahoo s’appuie sur moi, me valorise, m’a plu donc je suis resté et j’espère qu’ils vont développer d’autres projets et que j’y participerai.
Est-ce difficile de se faire une place sur internet, hors grands groupes médias ?
Oui… et non ! Non car je suis parti de 100 followers, zéro notoriété et sans savoir utiliser twitter il y a moins de deux ans. Comme je ne sortais pas trop de « saucisses », petit à petit, j’ai grimpé. Aujourd’hui, j’existe, ma voix a une petite résonance et j’ai la prétention d’être crédible. Oui, c’est difficile car soyons très clair, les grands médias dont tu parles ignorent les autres. En deux ans, j’ai été cité une fois sur RMC et une fois par le site Lequipe.fr. Tu peux avoir sorti l’info, gesticuler autant que tu veux, leur audience est tellement forte que ça devient leur info. C’est pour cela qu’avoir des followers sur twitter, que l’info soit reprise, est important car plus c’est le cas, plus ça devient difficile de t’ignorer.
Quelles sont, à votre sens, les qualités principales pour un journaliste et les grandes règles sur lesquelles on ne peut transiger ?
Pas uniquement dans le journalisme mais la façon que tu as de te comporter, de faire le choses est importante. Une des choses que je m’applique absolument est de ne jamais trahir même si je sais quelque chose qui pourrait faire un très gros buzz, je ne dis rien.
L’image que vous aviez du métier (avant d’en faire votre profession) était-elle fidèle à la réalité ?
Non mais je n’avais pas une vision angélique de la chose. Le milieu en lui- même ne m’intéresse pas particulièrement mais le métier me plait beaucoup. L’envie n’a pas disparu.
Avec quels joueurs êtes-vous particulièrement proches ? Comment vous êtes vous connus ? Avez-vous une anecdote particulière pour chacun ?
Le plus connu est probablement Mehdi Benatia. Je parlais juste avant de ne pas trahir. Il y a un peu plus d’un an, je discute avec Mehdi qui allait quitter le Bayern. On l’annonçait proche d’un retour en Italie. Et il me dit « Manu, tu le gardes pour toi, tu ne sors rien tant que tu n’as pas mon feu vert… mais je vais signer à Chelsea ! 5 ans ! ». Et il me laisse comme çà. Je fais des recherches et personne, nulle part, n’avait cette info. C’était très excitant. Tu imagines le scoop ? 30 minutes plus tard, il m’envoie un autre message « Non, je rigolais, c’est pas vrai ! ». Heureusement, je n’avais rien dit à personne sinon je serais passé pour un guignol à grande échelle. Quelques jours plus tard, j’ai sorti qu’il allait signer à la Juve dans les 48h …
Je suis également proche de Younes Belhanda et Stéphane Ruffier. Je les considère comme des amis.
Medhi Benatia – Source lequipe Stéphane Ruffier – Source Sofoot Younes Belhanda – Source Laminute
Le mercato d’été est particulièrement long alors que beaucoup de transactions se font dans les derniers jours. Le mercato est-il devenu plus intéressant/vital pour les journalistes et médias, que pour les joueurs ?
Il est vital pour les deux. Compte combien d’articles, de pages vues, ont généré Mbappé et Cavani cet été. Il y a clairement un business autour du mercato, de nombreux médias explosent leur visibilité durant cette période. J’aime cette effervescence là. Comme dans toute activité qui génère du flux, tu as des gens qui viennent se greffer dessus.
Le monde de l’information et du journalisme est-il violent ?
Oui, évidemment. C’est la course. J’en parlais tout à l’heure mais quand tu as une info, que tu la sors et que quelques minutes plus tard, elle devient l’info d’un autre, qui fait mine de t’ignorer, c’est une forme de violence ! Que tu entendes toujours les mêmes voix à différents endroits, sur différents supports, c’est aussi une forme de violence.
Un classement1 établi en 2014 présente le métier de journalisme dans les dix métiers les plus détestés des français. Comment l’expliquez-vous ? Qu’est ce que cela vous inspire ?
Il n’est pas là pour plaire ou déplaire, il est là pour informer ! Quand le Canard Enchaîné sort les casseroles de Mr Fillon, il est détesté pour beaucoup électeurs de droite, quand ils sortent celles de Mme Garrido, par l’extrême gauche. Ce que détestent les gens, c’est quand ils ont la sensation que les journalistes ne font pas les choses honnêtement, objectivement. Dans le football, tu as des supporters qui te reprochent d’être trop supporter d’untel, ou trop d’un autre, c’est comme ça. Tu n’es pas là pour plaire. Et puis critiquer les journalistes, c’est tellement cliché : les journaleux, les bobos, etc… Il y a de mauvais journalistes aussi !
Nathalie IANNETTA évoquait avec nous le problème de la télé et le fait que « beaucoup aujourd’hui font de la télé, travaillent pour soigner leur propre image. Ils ont oublié que le cœur même de ce métier, c’est de parler et de mettre en valeur les autres. » Partagez-vous son sentiment ?
La télé, à titre personnel, ne me fait pas rêver, elle ne m’excite pas. Dans une émission, l’invité parle moins que les journalistes ou les consultants, ce sont eux les stars de l’émission. Comme si passer la télé était synonyme de grande compétence, c’est d’abord signe de grande audience, c’est assez différent. Beaucoup de consultants jouent un rôle. Ce qui me déçoit, ce n’est pas qu’ils se fourvoient comme çà, c’est qu’on leur demande de revenir et même qu’on les invite ailleurs. Il y a des mecs qui sont risibles tellement ils disent de conneries mais tu peux les retrouver aussi à la radio si la tv ne t’a pas suffi ! C’est comme ça…
Il y a des mecs qui sont risibles tellement ils disent de conneries mais tu peux les retrouver aussi à la radio si la Télé ne t’a pas suffi ! C’est comme ça…
« Les joueurs nous perçoivent alors comme « l’ennemi » alors qu’ils ne nous connaissent pas, ne savent pas s’exprimer, ne sont pas éduqués par rapports aux médias, ne savent pas ce qu’est un bouclage, un pigiste. » Partagez-vous cette vision d’Arnaud Ramsay sur la crainte des joueurs vis-à-vis du métier ?
Il y a ceux qui maîtrisent la communication, la presse et donc l’utilisent à leur besoin. Quand Loïc Perrin donne une interview pour dire qu’il n’est pas satisfait de son contrat, qu’il réfléchit à son avenir, etc.. Il ne le fait pas pour les lecteurs, il le fait pour mettre sur la place publique sa situation et obliger les dirigeants des Verts à se positionner. Par le plus grand des hasards, trois jours plus tard, Perrin prolonge à Sainté…
La communication fait partie du bagage du joueur de foot, il doit être capable de maîtriser et contrôler ses paroles. Une conférence de presse de Lloris et Deschamps, c’est à pleurer. Tu n’apprends strictement rien mais c’est maîtrisé, pas de vague, aucune attaque possible. Je me mets à la place d’un joueur qui se fait, injustement de son point de vue, critiquer par un journaliste, il ne va pas avoir envie de lui donner du grain à moudre et va se renfermer.
Votre décision de devenir journaliste a-t-elle altéré certaines relations avec des joueurs ?
Non car j’ai mis les choses à plat.. Au contraire même, j’ai été touché par certaines choses. Quand un mec comme Younes Belhanda me donne à moi, qui ne suis personne, sa future destination parce qu’il sait que ça va m’aider, ça te situe la valeur du mec ! Je ne lui apporte strictement rien, je ne lui sers à rien. Ce n’est même pas un échange de bons procédés parce que je ne lui suis d’aucune utilité. Il le fait par altruisme. Il était sincèrement heureux de m’être utile. Je te parle de Younes mais il y en a d’autres comme ça. Younes est sincèrement heureux que mon info ait fait du buzz en Turquie…J’ai publié dernièrement une anecdote sur Stéphane Ruffier, il était content pour moi parce que mon nom avait tourné. Quand je discute avec un joueur qui me connait, il sait que je ne ferai rien qui puisse lui nuire. Je sais des trucs qui feraient la Une des journaux ! ( rires)

Le format de beaucoup de médias foot use de binarité, de « débat pour / contre ». La nuance et l’analyse ont-elles encore leur place dans les médias influents, à l’heure ou le clash et le buzz font vendre ?
Le débat est intéressant, toujours. Quand il n’est pas cassant, respectueux. Dire d’untel qu’il est nul, que les arbitres ne voient rien, ne demande aucune compétence. Aucune ! Il faut toujours être dans l’excès, la moquerie, l’humiliation parce que ça fait du buzz mais je ne suis pas le meilleur client pour çà. Qui sont les consultants les plus en vue du moment, hors anciens joueurs ? Quel est leur dénominateur commun ? Ils ont des avis tranchés et sont même souvent dans l’excès ou la provocation. Je suis à deux doigts de te balancer des noms…(rires)
Quel regard portez-vous sur le niveau du journalisme actuel ?
Comme dans chaque corporation, il y en a de meilleurs que d’autres. Je ne suis pas sûr d’avoir assez de recul ou de compétence pour juger. Un mec comme Grégoire Margotton et un mec comme Stéphane Pauwels (voilà un nom), par exemple, ne font pas le même métier. Habib Beye ne fait pas le même métier que beaucoup d’autres (rires) ! Dans mon « game », celui du mercato, il faudrait faire des statistiques et on se rendrait compte qu’à un certain niveau, on a des professionnels… mais des professionnels de l’erreur. Tant pis, çà a fait du clic, du buzz. Certains ont surfé comme çà pendant quelques semaines mais çà ne dure pas.
Habib Beye ne fait pas le même métier que beaucoup d’autres.
Quels sont les pièges à éviter dans ce métier ?
Le buzz à tout prix, le clash. Penser que tu es plus important que les informations que tu donnes. Vivre dans ton propre culte sous prétexte que ta voix porte.
Vous utilisez les réseaux sociaux comme moyen de communication. C’est un bel outil quand il est maitrisé. Comment jugez-vous la communication du milieu professionnel ?
Je me suis fait connaitre par twitter, c’est un outil. Là encore, il faut essayer de maîtriser sa communication. Quand tu commences à avoir quelques milliers de followers, ça devient très violent, tu ne peux pas échapper aux insultes et aux rageux de toutes sortes même si tu n’es pas clivant. Comme je suis plus dans l’échange avec tout le monde que dans la démonstration, j’ai la chance d’avoir l’immense majorité de mes followers qui me veulent du bien. Cet été, j’ai annoncé 2/3 merguez, j’ai pris quelques taquets parce que c’est normal mais les gens ont été bienveillants avec moi.
La communication des joueurs ? Il y a ceux qui utilisent un Community Manager et ceux qui devraient surement. Beaucoup utilisent twitter pour leur propre promotion, je les comprends. Si j’étais un joueur de foot un peu connu, je ne pense pas que je serais sur les réseaux sociaux : trop de rage et de violence.
Télé, papiers, internet, vidéo .…Que est selon vous, le mercato qui permet le mieux de vous exprimer ? Dans quel type de poste vous voyez vous à l’avenir ?
La Tv, j’aurais pu faire 2/3 émissions mais elles ne m’intéressaient pas et encore une fois , je n’ai pas ce culte de l’image, voir ma tronche à la TV n’est pas un objectif ou le graal ultime me concernant, tout au plus un relais pour faire passer ton travail. Si je devais faire des interviews de joueurs, comme j’en ai envie, et que ça devait passer par la Télé, je le ferais mais montrer ma tronche pour dire que je passe à la TV, ce n’est pas mon truc. J’ai un physique de radio, moi ( rires). En revanche, j’adorerais faire de la radio ! j’adore ce média, c’est celui qui m’intéresse le plus à l’heure actuelle. Le poste dans lequel je me vois ? J’aimerais aller à la rencontre de joueurs, les faire parler d’une autre façon que « l’important c’est les 3 points » . Pour en connaitre un certain nombre, ils ont des choses à dire et sont très loin de la caricature que l’on fait parfois d’eux… et puis intervenir régulièrement à la radio aussi pour discuter de foot, débattre, échanger, donner mon point de vue.
Un grand merci à Manu de s’être prêté à l’exercice et lui souhaitons le meilleur pour la suite de sa carrière. Vous pouvez le suivre sur twitter (@ManuLonjon)
JM