
Mardi matin, billet en poche, c’est tout excité par la reprise de la Ligue des Champions que je prends la direction de Leverkusen. Après une halte à Bruxelles histoire de retrouver un pote et faire fonctionner le covoiturage, nous voilà partis : A nous l’Allemagne et Leverkusen. Une petite pause restauration à Cologne et quelques kilomètres plus tard, nous trouvons une place pour garer la voiture près de la BayArena. Tout est calme, des supporters parisiens sont déjà présents et se mélangent parfaitement avec les supporters allemands.
Une fois devant le stade, il s’agit de récupérer nos places et passer le dispositif de sécurité, le premier de la soirée : Présentation du ticket virtuel, de la carte d’identité afin d’accéder au box de retrait des places. On nous distribue nos places ainsi qu’un bracelet qu’il faudra présenter avant d’entrer dans le stade.
Petite pause restauration en face du stade où allemands et français se côtoient sans l’ombre d’un problème, puis on se dirige tranquillement vers notre porte. Là, on apprend qu’un groupe d’environ 80 supporters parisiens est bloqué. Apparemment, ils étaient en possession de fumigènes, éléments interdits dans les stades en Allemagne. S’ils avaient voulu se faire refouler, j’ai comme l’impression qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement. Venir en petit groupe, faire profil bas, aurait certainement été plus judicieux et constructif. Mais c’est peut être contraire à la nature de ces supporters.
Bref, après un contrôle du ticket et du bracelet, une fouille au corps avec obligation d’enlever les chaussures, nous pénétrons à l’intérieur du stade. Véritable lieu de consommation, il est impossible de payer en euros à l’intérieur de l’enceinte. Pour consommer, il faut « acheter » la baycard, un dépôt de 10€ en caution et une somme minimum de 5€ pour la consommation personnelle. Les 10€ et l’argent non dépensé sont récupérés en échange de votre carte à la fin du match.
Alors que nous prenons place dans la tribune, quelques chants parisiens résonnent dans une enceinte qui met du temps à se remplir. A 5 minutes du coup d’envoi, on aperçoit encore des sièges vides du côté de la tribune des supporters du Bayer. Côté parisien, on est chaud, les cordes vocales vibrent et ce, même pendant l’hymne du Bayer.
Marco Verratti l’indécent
Démarre alors le match. A peine de le temps de se chauffer la voix que Verratti envoie Matuidi battre Leno. Explosion de joie dans le parcage. En effet, difficile de rêver meilleur départ. Si, dans la tribune, les chants s’enchaînent, l’impression laissée est mitigée. Du stade, le PSG maîtrise le match, mais joue assez bas et donne l’impression de laisser un peu la balle aux allemands, notamment à Rolfes, chargé d’organiser le jeu. L’impression est peut-être trompeuse, le PSG nous a peut-être mal habitué cette saison. En tout cas, Ibrahimovic perd tous ses ballons, Lucas et Lavezzi sont présents défensivement mais peu en vue offensivement. En revanche, le trio du milieu est bel et bien au rendez-vous et le jeu de Silva, tout en intelligence et anticipation, est monstrueux. Cette impression étrange va être balayée par le pénalty accordée au PSG.
Dès lors, les parisiens vont écraser le match. L’insolent Verratti frôle l’indécence et dégoûte ses adversaires à coups de feintes de corps et de passes précises. Matuidi réalise probablement son meilleur match de la saison. A la mi-temps, le PSG mène 3-0. La tribune parisienne est en liesse et ce 8ème de finale est déjà plié. La deuxième mi-temps sera un peu moins passionnante, le PSG se contentant de gérer. L’expulsion de Spahic achève les locaux, et le match tourne à la corrida. En fin de match, les changements redonnent un peu de dynamisme et de volonté offensive au PSG. Cabaye, entré en jeu, profite de l’occasion pour inscrire son premier but sous le maillot parisien et parachève le succès des hommes de Laurent Blanc. Si la période entre le premier et le deuxième but m’a semblé un peu plus compliquée, le reste du match a été parfaitement maîtrisé. Les joueurs des deux équipes vont saluer leurs supporters
Du point de vue ambiance, je n’ai pas été impressionné par Leverkusen. Les tribunes latérales ont commencé à se vider avant le coup de sifflet final. En revanche, derrière le but, les supporters sont restés, n’ont pas sifflé et ont continué de chanter, même si la 2ème mi-temps aura été jalonnée de temps mort.
Côté parisien, un fumigène a été allumé après le premier but, deux pétards ont explosé, mais aucun incident n’est à signaler. Beaucoup de chants, d’encouragements ont été lancés avec quelques chants anti-QSI pour un combat qui continue de me surprendre. Notons que nous n’avons pas été retenus dans le stade à la fin du match. Dès le coup de sifflet final, chacun a pu sortir du stade, Allemands et Français se mélangeant dans les rues sans animosité. Si certains supporters parisiens repartent sur Cologne pour y passer la nuit, nous retournons directement sur Bruxelles. Auf Wieder
Un grand merci à @mafr0vic pour ce déplacement en terre allemande
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