Une affiche qui tient toutes ses promesses (et même plus)
Spartak 4 – 2 Zenit
Movsisyan (33′, 44′, 48′), Glushakov (83′) / Kerzhakov (6′), Hulk (64′)
A l’aller, les deux équipes nous avaient offert le meilleur match russe de la saison, un match qui avait vu le Zenit s’imposer 4-2. Ce match retour était du même acabit. Peut-être un peu moins bon en termes de jeu, mais assurément un des tous meilleurs matchs russes de l’année. Un scénario fou, des occasions en pagaille et beaucoup de buts, de quoi nous faire oublier les errements défensifs de deux équipes entièrement tournées vers l’attaque, se souciant peu de l’équilibre. Finalement, seuls les supporters ont manqué à ce match, le Spartak purgeant son 2ème match à huis clos suite aux incidents à Yaroslav.
Si après le début de match, on m’avait dit que le Spartak sortirait vainqueur de cette affiche, j’aurais ri très fort tant la première demi-heure fut dominée par le Zenit. A chaque fois que les hommes de Spalletti se présentaient dans le camp adverse, il y avait occasion de but. Défensivement, on le sait, le Spartak fait peur, mais là c’était terrible. Heureusement pour les moscovites, dans les buts, Rebrov était dans un très grand jour. S’il n’a rien pu faire face à un Kerzhakov bien servi par Criscito, c’est lui qui repousse le penalty de Hulk à la 19èmeminute. Le brésilien échoue ainsi pour la 3ème fois consécutive dans cet exercice.
Depuis plusieurs matchs, le Zenit manque cruellement de réalisme. Cette fois, ça va leur coûter très cher. On aurait pu avoir un 3-0 après 30 minutes de jeu. Au final, à la 33ème minute, Movsisyan reprend de la tête un corner de Glushakov et égalise. Le match change alors totalement de physionomie. La panique s’installe dans l’arrière garde du Zenit et la sortie de Lombaerts ajoute à cette fébrilité. Movsisyan profite d’une énorme erreur de Hubocan et permet à son équipe de mener 2-1 à la mi-temps.
Loin de s’arrêter en si bon chemin, l’Arménien remet ça dès le retour des vestiaires. 3-1 à la 48ème minute et on sait très bien que rien n’est joué. Le Spartak continue d’appuyer mais petit à petit le Zenit sort la tête de l’eau. Blessé, Movsisyan doit céder sa place à Lucas Barrios, un soulagement pour la défense adverse. Peu après l’heure de jeu, Hulk se rachète à moitié en catapultant un coup-franc dans les filets de Rebrov. Bien que sur la trajectoire du ballon, Rebrov n’a pas le temps de réagir et doit s’incliner une deuxième fois.
Dès lors, le KO est proche. Barrios marque, mais son but est justement refusé pour hors-jeu. De son côté, Rebrov continue d’écœurer les attaquants du Zenit. Finalement, c’est Glushakov qui aura le dernier mot. Le milieu de terrain du Spartak, transperce avec une facilité déconcertante toute la défense du Zenit avant de tromper Lodygin. 4-2, le score n’évoluera plus.
On se quitte avec la sensation d’avoir assisté à un grand match offensif. Dans le style, ce match ne ferait pas tâche du tout en BundesLiga. Des défenses dépassées mais surtout deux équipes cherchant avant tout à marquer plus que l’adversaire.
Au classement, la très bonne affaire est donc pour le Spartak. Emmené par un Mosvisyan de gala devant et un Rebrov en feu dans les buts, le Spartak revient à 3 points du Zenit
Le Zenit, quant à lui, concède là sa deuxième défaite de la saison en championnat. Les récentes difficultés dans la finition ont coûté très cher au cours d’un match qui aurait du être plié après 30 minutes de jeu. Toujours leader, le Zenit aperçoit désormais ses rivaux dans son rétro. Toutefois, un calendrier favorable devrait permettre au Zenit de garder son avance, voire de l’accroître, d’ici la trêve.
Le Loko se saborde, CSKA et Dinamo à l’affût
Tom 2 – 0 Lokomotiv
Bashkirov (5′), Ignatovich (39′ sp)
Après avoir battu le Spartak la semaine passée, le Lokomotiv est retombé dans ses travers. Une première mi-temps indigne, ponctuée de deux buts encaissés et d’une expulsion (Tarasov) et voilà le Loko qui perd son 3ème match de la saison. Déjà tenu en échec à l’aller par ce même promu, le Loko a donc décidé de saborder son excellent travail en ne prenant qu’un point en deux matchs face à Tom. Les hommes de Kuchuk nourriront d’autant plus de regrets qu’ils auraient pu revenir à auteur du Zenit. Au final, le Loko abordera le derby face au Dinamo avec une pression supplémentaire.
Pour Tom, en revanche, cette victoire aussi inattendue que méritée, est une véritable bouffée d’oxygène. Toujours dans la zone de barragiste, Tom a désormais 3 points d’avance sur le premier relégable. Le chemin est encore très long, mais ce genre de performances nourrit l’espoir, un espoir légitime qui doit habiter tous les joueurs.
CSKA 4 – 1 Terek
Doumbia (9′, 38′ sp), Tosic (20′), Ignashevich (24′) / Ailton (72′)
L’éclatante victoire face à Krasnodar semble avoir libéré la force offensive du CSKA. Il faut dire que les retours de Doumbia et de Elm dans le 11 titulaires y sont également pour quelque chose. Elm fluidifie le jeu, Doumbia transforme les occasions. Ajoutez à cela un Tosic au sommet de son art… En 40 minutes à peine, le CSKA a terrassé un Terek bien pâle.
La deuxième période insipide du CSKA n’est qu’anecdotique. Le CSKA s’accroche et reste à 3 points du Spartak. Ça tombe bien, la prochaine journée nous offre le derby CSKA-Spartak !
Côté Terek, la première mi-temps est à oublier, et vite. Rashid Rakhimov, nouvel entraîneur de cette équipe, pourra cependant s’appuyer sur une deuxième mi-temps un peu plus réjouissante. Avant dernier après ce match, la situation du club tchétchène est toujours aussi préoccupante.
Krylia Sovetov 1 – 2 Dinamo
Semshov (23′) / Denisov (29′), Noboa (75′)
Toujours aussi peu emballant, toujours aussi laborieux, mais victorieux. Après un succès étriqué face à Tom la semaine passé, le Dinamo réitère. Une performance collective proche du néant mais suffisante pour venir à bout de Krylia Sovetov. Comment dit-on déjà ? Ah oui, l’important c’est les trois points. Petrescu ne pourra guère retenir mieux de ce match, si ce n’est, peut-être, la bonne performance de Denisov au milieu de terrain.
Toujours est-il qu’à l’image du CSKA, le Dinamo est à l’affut du moindre d’un faux pas adverse. Terré à 4 points derrière le duo Spartak/Lokomotiv, le Dinamo aura l’occasion de se rapprocher du podium en cas de victoire face au Lokomotiv lors du prochain match
Pour le club de Samara, la défaite est loin d’être infamante et le club possède encore une marge intéressante sur les places de barragistes.
Amkar et Krasnodar : Bien plus que des surprises
Amkar 1 – 0 Anzhi
Belorukov (83′)
Service minimum pour l’Amkar qui aurait pu l’emporter avec un écart bien plus important tant les coéquipiers du défenseur buteur et capitaine Belorukov ont dominé la rencontre.
L’Amkar poursuit donc son excellent parcours, juste derrière les clubs moscovites.
Pour l’Anzhi, le bol d’air frais pris en Europa League apporte un peu de joie à un effectif qui n’a toujours pas connu la victoire en championnat alors qu’on vient d’entamer les matchs retour. Bon dernier avec 6 petits points, l’Anzhi accuse un retard de 5 points sur le premier non relégable (mais barragiste).
Rubin 0 – 1 Krasnodar
Wanderson (75′)
Après deux défaites consécutives, on attendait une réaction de la part de hommes de Kononov. Un match solide, peu d’occasions de part et d’autres, mais Krasnodar possède, en Wanderson, un excellent attaquant. Et lorsqu’il est bien servi par son compère Joãozinho, ça fait souvent mouche. Au final, Krasnodar s’impose, s’évite une période de doute et peut continuer à rêver d’Europe.
Côté Rubin, c’est la saison sans par excellence. Rien ne semble fonctionner. Privée de Rondon, blessé, l’attaque est au point mort et la défense n’affiche plus la solidité qui était la sienne en début de saison. 12ème, avec seulement 5 points d’avance sur le premier barragiste et déjà éliminé en Coupe de Russie, on voit mal ce qui pourrait sauver la saison du Rubin
Kuban made in Goncharenko, Rostov made in Dzyuba
Kuban 4 – 0 Volga
Baldé (12′, 64′), Popov (26′), Ignatyev (40′)
Le renouveau aperçu lors du derby de Krasnodar est confirmé. L’effet Goncharenko est indéniable. Les joueurs semblent libérés et ça se ressent sur le terrain, à l’image d’Ignatyev, auteur de son premier but sous ses nouvelles couleurs. Un mot également sur Ivelin Popov, tout simplement, le meilleur joueur du Kuban depuis le début de la saison. Déjà auteur d’un très bon exercice 2012-2013, le Bulgare a pris une nouvelle dimension cette saison.
Côté Volga, le match est à oublier. Défensivement à la peine, inexistant offensivement, le club de Nizhny Novgorod connaîtra assurément des jours meilleurs.
Ural 1 – 4 Rostov
Gogniev (88′) / Dzyuba (5′, 47′), Logashov (11′), Kanga (61′)
Après 10 matchs sans victoire, Rostov s’impose enfin ! Parfaitement lancé par un excellent début de match, Rostov n’aura jamais tremblé. Il faut dire que l’expulsion d’Acevedo dès la 38èmeminute avait réduit les derniers espoirs de l’Ural. On retiendra également le doublé de Dzyuba qui, avec 12 buts en 16 matchs, partage la tête du classement des buteurs avec Mosvisyan.
Après son succès quasi inespéré face à l’Anzhi, l’Ural redescend un peu sur terre. La défaite est lourde mais devra être vite digérée avant de recevoir Krylia Sovetov. Au classement, l’Ural est toujours dans cette zone de barragiste, avec 2 points d’avance sur le Terek, premier relégable
Récompenses de la journée
L’homme du week-end : L’avant centre Arménien Yura Movsisyan qui, avec son triplé, permet au Spartak de venir à bout du Zenit
Le gardien du week-end : Certes Artem Rebrov a pris 2 buts, mais si le Spartak n’en a pas encaissé plus c’est en grande partie grâce à lui. Il a notamment détourné le penalty de Hulk.
http://www.youtube.com/watch?v=I2gKgZpZlXI
Les buts du week-end : Visiblement Hulk préfère les coups francs aux penaltys
http://www.youtube.com/watch?v=vGqzHb5qQ9g
Du beurre ? Non, c’est bien la défense du Zenit qui Glushakov transperce ainsi
Rusko
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