ITA – Bilan de la Serie A après 11 journées

Après quelques semaines d’absence forcées, me voila de retour pour commenter chaque semaine l’actualité passionnante de la Serie A.

Roma, Juventus et Napoli – Un rythme effréné

Roma, Juventus, Napoli ont continué d’impressionner ces trois dernières semaines. Les chiffres sont éloquents : 87 points pris sur 99 possibles. A l’orée du Posticipo Juventus-Napoli dimanche prochain, les deux équipes sont dans les pas d’une Roma historique, avec 10 victoires en 10 matchs. Aucun club Italien n’avait jusqu’alors commencé la saison de la sorte. Malgré les absences de Totti et de Gervinho, les Giallorossi semblent plus que jamais posséder une impressionnante force collective et mentale.

Après le faux pas contre les hommes de Montella (4-2), la Juventus a redressé la barre. Dans le même schéma en 3-5-2 tant critiqué après un début calamiteux en C1, les doubles champions en Titre enchaînent trois victoires de rang en sept jours sans encaisser le moindre but et aborderont le choc de dimanche en grands favoris.

Les hommes de Benitez suivent également la cadence en progressant semaine après semaine, en allant même s’imposer 1-2 sur le terrain de la Viola, qui aurait sans doute mérité mieux vu son excellente seconde période.

Inter et Fiorentina en embuscade, la surprise Hellas Verona

Derrière ces trois formations, Inter et Fiorentina suivent à respectivement six et sept points du duo de poursuivants. Malgré une maîtrise dans le jeu inférieure aux autres concurrents du top 5, les hommes de Mazzarri continuent d’engranger des points et restent plus que jamais en course pour l’Europe, l’objectif avoué du début de saison. Grâce à un jeu vers l’avant toujours impressionnant malgré quelques absences de taille (Cuadrado, Mario Gomez), les joueurs de Montella ont clairement montré les qualités pour aller très loin en Europa League et profiter du moindre faux pas pour viser le podium de Serie A.

De retour parmi l’élite après onze ans, le Hellas Verona continue de surprendre en s’invitant dans ce second gruppetto. Avec un groupe alliant expérience (Toni, Donati, Jankovic, Romulo), jeunesse triomphante (Jorginho,Iturbe,Martinho) et fort de six victoires en autant de rencontres au Bentegodi, le promu semble plus que jamais armé pour jouer la première moitié de tableau. Pourquoi ne pas profiter d’une année complètement noire de l’un des deux retardataires pour accrocher l’Europa League ?

Milan et Lazio en difficulté

Derrière ces six équipes au parcours de candidates au podium, Milan et Lazio continuent de montrer les mêmes lacunes depuis des semaines et semblent incapables de redresser la barre. Dès le premier tiers du championnat, les ambitions européennes sont déjà fortement compromises. Allegri et Petkovic disposent de groupes incomplets, constamment touchés par les blessures, les méformes ou suspensions de leurs meilleurs joueurs  (Balotelli, El Shaarawy et Kakà d’un côté, Hernanes Klose de l’autre). Des scenarii incompatibles avec trois rencontres par semaine…

Si la première partie de tableau est plus que jamais indécise, que dire de la lutte concernant les « mediopiccole ».

Comme évoqué précédemment, le Genoa semble reprendre le dessus grâce aux joueurs de niveau international (Vrsaljko,Kucka, Gilardino) et au grand retour de Gasperini. L’entraîneur italien avait permis au Grifone de passer des méandres de la Serie C en 2005 à la lutte pour une place qualificative en C1, échouant seulement à un point du tour préliminaire en 2009.

Le Torino, emmené par son « franchise player » l’excellent Alessio Cerci, a stoppé la série de victoires Romanista. Ironie du sort, Alessio Cerci inscrit le but égalisateur à l’heure de jeu, répondant à l’ouverture du score de Strootman. Romain, Romanista formé à la Roma, Cerci rejoindra la saison prochaine le club de son cœur…Grâce à un jeu léché et une culture tactique de haut niveau, les hommes de Ventura peuvent eux aussi espérer un maintien sans trop de problèmes.

La course au maintien semble principalement concerner le Chievo Verona, que je plaçais parmi les principaux candidats à la descente depuis fin Juillet, Bologna, Catania, le petit poucet Sassuolo qui confirme son net redressement, Livorno et la Sampdoria.

Toutes ces équipes ont en commun des bancs de touche peu fournis et une relative dépendance à la forme de très bons éléments tels que Paloschi et Théreau au Chievo, Sorensen et Diamanti à Bologna, Bergessio et Plasil à Catania, Berardi, Marrone et FloroFlores à Sassuolo, Obiang et Gabbiadini à la Samp.

Parma et Cagliari (représentés par 5 joueurs parmi les toutes meilleures sélections au mondial) et Atalanta ont des effectifs bien plus étoffés et semblent destinés à des « salvezze tranquille ».

Equipe A et A’ de ces 11 premières journées de Serie A.

L’équipe A

Reina – Lichsteiner Benatia Albiol D’Ambrosio – Vidal De Rossi Borja Valero – Pjanic – Totti Rossi

Entraîneur : Rudi Garcia

L’équipe A’

De Sanctis – Cacciatore G.Rodriguez Castan Nagatomo – Cerci Jorginho Hamsik Callejon – Palacio Tevez

Entraîneur : Rafael Benitez

Les bons et les mauvais élèves

Il est à signaler le bon travail de :

  • Maicon, Pogba, Higuain, Alvarez, Toni, Cuadrado et Berhami
  • A Vincenzo Montella et Eusebio Di Francesco pour leur travail en tant qu’entraîneur de la Fiorentina et de Sassuolo.
  • Sean Sogliano, Directeur Sportif du Hellas Verona.

A contrario, difficile de passer sous silence la situation du Milan. Le club de Silvio Berlusconi n’a pas su profiter du cadeau tombé tout droit de Siena en mai dernier et semble, du moins en Serie A, parti pour de longues années d’anonymat. Une situation logique et méritée au vu des décisions ubuesques prises depuis des mois à tous les niveaux de la direction du club.

PS : Je vous retrouve en fin de semaine pour un compte rendu du match Napoli-OM que je vivrai depuis la Curva A du Tempio.

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