Retour sur la 6ème journée Russe
Dinamo pas verni face au Zenit
Dinamo 1-1 Zenit
Dzsudzak (64′) / Kerzhakov (93 ‘)
Grand bénéficiaire de la restructuration du l’Anzhi, le Dinamo s’est retrouvé une ambition. Le groupe a déjà enregistré les arrivées de Denisov, Kokorin et Zhirkov et devrait très vite accueillir Ionov et Gabulov, voire Samba également. Cette ambition en coulisse doit se traduire sur le terrain. Ça tombe bien, le Dinamo reçoit un Zenit prétendant au titre et particulièrement en forme.
Petrescu reconduit pratiquement la même équipe qui a débuté le match à Krasnodar le weekend dernier, à l’exception de Wilkshire qui prend la place de Chicherin. Par ce choix, l’entraîneur roumain accorde de nouveau sa confiance à Smolov, seul en pointe et épaulé par Yusupov au milieu et Kasaev et Dzsudzsak sur les ailes. Devant la défense, Denisov retrouve son ancien club et a bien l’intention de briller.
En face, Spalletti innove. Arshavin prend place seul devant et Shatov profite de la blessure de Hulk pour faire ses premiers pas avec sa nouvelle équipe. Derrière, malgré la présence d’Anyukov, Smolnikov conserve sa place à droite et Ansaldi est déjà bien installé côté gauche (en attendant le retour de blessure de Criscito). L’autre surprise vient de la charnière centrale, composée de Hubocan et Lombaerts, reléguant ainsi Neto sur le banc.
Berezovsky – Wilkshire, Fernandez, Granat, Lomic – Noboa, Denisov, Yusupov – Dzsudzsak, Smolov, Kasaev
Entraîneur : Dan Petrescu
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Lodygin – Smolnikov, Hubocan, Lombaerts, Ansaldi – Tymoschuk, Witsel, Shirokov – Shatov, Arshavin, Danny
Entraîneur : Luciano Spalletti
Après un bon début de match du Zenit, avec un Shatov particulièrement remuant pour sa première, petit à petit le Dinamo prend le dessus. Denisov est très présent au milieu et avec Noboa ne laissent pas le Zenit respirer. Le Zenit n’a d’autres choix que de défendre et ça ne suffit pas. Tour à tour, Smolov, Dzsudzsak, Kasaev puis Yusupov vont semer la panique dans la défense adversaire. Mais, comme depuis le début de saison, Lodygin est excellent dans les buts. Le gardien greco-russe est tout simplement énorme depuis le début de saison. Lodygin auteur de performances de très haut niveau, Spalletti aura un choix fort à faire lorsque Malafeev reprendra la compétition.
Malgré une domination globale des moscovites, le tableau d’affichage n’a pas évolué et les deux équipes rentrent aux vestiaires sur ce score nul et vierge.
Le début de deuxième mi-temps est plus équilibrée. Kerzhakov est entré en lieu et place d’Arshavin et le Zenit parvient à amener le danger dans le camp adverse, toujours par l’intermédiaire d’un Shatov plutôt à l’aise sur son côté droit. C’est pourtant le Dinamo qui va ouvrir le score. Suite à un débordement côté droit, le ballon parvient à Kasaev, le russe tergiverse, Hubocan dégage comme il peut, mais le ballon revient sur Dzsudzsak. L’ailier hongrois n’hésite pas, sa frappe est légèrement contrée par Lombaert, Lodygin ne peut absolument rien faire. Assez logiquement, le Dinamo ouvre donc le score alors qu’il reste un peu moins d’une demi-heure à jouer.
Spalletti ne tarde pas à réagir. Tymoschuk cède sa place à Zyryanov et quelques minutes plus tard c’est au tour de Shatov de sortir pour laisser le champ libre à Bystrov, certainement l’un des joueurs les plus sous côté du Zenit. L’apport du russe et indéniable. Il re-dynamise son côté et ses coéquipiers et se crée une demi-occasion. Danny se montre enfin. Mais Denisov et Noboa sont toujours aussi bons. Derrière, Fernandez et Granat sont plutôt tranquilles. D’autant plus que la titularisation de Berezovky à la place de Shunin semblent les rassurer. Petrescu injecte également du sang neuf. Loin de chercher à blinder, il envoie Kokorin, de retour de suspension et donc de retour au club, et Dyadyun, deux vrais attaquants à la place de Smolov et Kasaev. Le choix semble opportun. Quelques minutes plus tard, Dyadyun s’échappe côté droit mais vient buter sur un Lodygin impérial. On approche de la fin du match, Petrescu lance un nouveau message fort à ses joueurs et appelle Voronin pour remplacer Yusupov. Pas question de reculer dans ses derniers instants, il faut maintenir la pression sur ce Zenit. Le Dinamo croit bien tenir là une formidable victoire. C’était sans compter sur les individualités du Zenit. Une action de classe initiée par Bystrov qui trouve Shirokov par dessus la défense, ce dernier remet de la tête instantanément pour Kerzhakov qui arrive, seul aux six mètres, plonge et égalise de la tête. L’arbitre siffle la fin du match sur ce but.
Cruel dénouement pour un Dinamo supérieur sur l’ensemble du match mais qui doit se contenter du point du match nul. Pour le Zenit, en revanche, il s’agit là d’un petit miracle qu’il faudra faire fructifier samedi prochain lors de la réception du Lokomotiv.
Diffusé en direct sur Ma Chaîne Sport1, l’affiche de cette 6ème journée, un match qui avait coûté cher dans la course au titre2 l’an passé, a tenu ses promesses : du jeu, des buts, du suspense et des rebondissements. A défaut d’être le meilleur match de la saison, il s’agit là d’une belle publicité pour la RPL.
Globalement, cette J6 a d’ailleurs été très plaisante à suivre et des surprises sont venues agrémentées ces rencontres.
Surprises en série
Tom 1-2 CSKA
Portnyagin (30′) / Doumbia (51 ‘) & Musa (58’)
La première surprise, bien que le résultat soit tout à fait confirme à la logique, est la belle résistance offerte par Tom au CSKA.
Pendant 50 minutes, les sibériens ont fait douté les moscovites, privé de Honda qui n’avait pas fait le déplacement. Mieux encore, Portnyagin avait ouvert le score pour son équipe en première période. Loin d’être dominateur, le CSKA va s’en remettre à ses africains. En 7 minutes, Doumbia, puis Musa crucifient Tom et s’offre la place de leader. Bon dernier avec toujours zéro point au compteur avant cette journée, Tom a pourtant fait mieux que résister face à l’armée bleue et rouge, mais au final les locaux repartent avec une nouvelle défaite dans leur besace.
Anzhi 1-2 Krasnodar
Akhmedov (45′) / Pereyra (49′) & Wanderson (74′)
Face à tous ces départs, il devient difficile de parler de contre performance pour l’Anzhi. L’équipe avait pourtant belle allure pour la réception de Krasnodar. Eto’o, Traoré, Ionov, Akhmedov, Samba, Gabulov, les derniers rescapés (et pour combien de temps ?) des ventes aux enchères (impossible de parler de braderie ou de soldes étant donnés les montants des transferts) étaient tous titulaires. La première période est, par ailleurs, très convaincante. L’Anzhi met une pression constante sur les buts de Filtsov et Krasnodar est acculé en défense. Seule la maladresse d’un Traoré ou la solidarité défensive de hommes de Kononov empêchent l’Anzhi d’ouvrir le score. C’était sans compter sur Odil Akhmedov qui, dans les arrêts de jeu, place une frappe puissante depuis l’extérieur de la surface et qui vient tromper Filtsov pour la plus grande joie des supporters de l’Anzhi Arena.
Malheureusement pour ces derniers, la deuxième période sera toute autre. Autant le premier acte avait été dominé de la tête et des épaules par l’Anzhi, autant celui-ci le sera favorable à Krasnodar. Très vite, Pereyra égalise et dès lors l’Anzhi ne va plus jamais croire à la victoire. La défense de l’Anzhi est toujours aussi fébrile et face à un joueur comme Wanderson ça ne pardonne pas. Le Brésilien se fait plaisir et offre la victoire au siens à 15 minutes de la fin. Empruntés physiquement et mentalement, les hommes de Gadzhiev n’auront jamais l’occasion de revenir au score. En conférence d’après match, l’entraîneur russe confirmera l’impression laissée, à savoir une forme physique inexistante, comme si la préparation n’avait pas été optimale, élément qui aurait certainement incité Guus Hiddink à démissionner.
Rubin 1-1 Krylia Sovetov
Karadeniz (10′) / Tsallagov (45′)
L’autre surprise de ce samedi nous vient de Kazan où le Rubin a été tenu en échec par Krylia Sovetov. Pourtant parfaitement entré dans le match avec une ouverture du score rapide de Karadeniz de la tête sur une passe de Yann M’vila, le Rubin s’est sabordé tout seul, dans un premier temps, en ne tuant pas le match, puis en arrêtant de jouer. Ryzhikov avait pourtant sauvé les siens en repoussant le penalty de Goreux, mais rien n’y a fait, le Rubin a continué de déjouer, jusqu’à ce que Tsallagov égalise juste avant la mi-temps. Et les hommes de Berdyev ont mis du temps à s’y remettre en seconde période. Il aura d’ailleurs fallu attendre la dernière demi-heure pour voir le réveil des locaux. Un réveil tardif et peu récompensé puisque les joueurs vont toucher le bois à deux reprises.
Le score n’évoluera donc plus et le Rubin de concéder un 4ème match nul consécutif. Avec 4 buts inscrits en 6 matchs (pour seulement 3 encaissés), le rendement offensif est insuffisant et ce malgré l’activité débordante de Salomon Rondon. Berdyev en a bien conscience et a réclamé un attaquant à ses dirigeants.
No Bocchetti No Party
Amkar 2-1 Spartak
Peev (17′) & Jakubko (67′) / Yakovlev (49′)
Dimanche, le Spartak commençait une nouvelle ère du côté de Perm face à l’Amkar, une ère sans Salvatore Bocchetti, son meilleur défenseur. On était impatient de voir comment allait se comporter la défense du Spartak sans l’italien, nous n’avons pas été déçu, ou tout au moins nous n’avons pas été surpris.
Pour palier cette absence, le Spartak a enregistré la signature de João Carlos, arrivé de l’Anzhi cette semaine. Face à la faiblesse de Marek Suchy, Valeri Karpin n’a d’autre choix que de le titulariser aux côtés de Juan Insaurralde.
Face à l’Amkar et son armée bulgare, la défense du Spartak a vécu un enfer. Prise de vitesse, mal placée, rien ne va dans cette défense, surtout dans l’axe. Peev en profite et ouvre le score dès la 17ème minute. Insaurralde est dépassé et il s’en faut de très peu pour que l’Amkar ne prenne pas le large dans les minutes suivantes, Pesyakov étant sauvé par son poteau. Les rouge et blanc ont bien du mal à combiner et à trouver Mosvisyan. Ils s’en remettent aux frappes de loin de Tino Costa qui ne trompe pas la vigilance de Narubin (puis de Gerus, Narubin s’étant blessé).
Le début de deuxième mi-temps va pourtant redonner de l’espoir aux supporters du Spartak. En position plus que suspecte, Movsisyan voit sa frappe se transformer en passe décisive pour Yakovlev qui remet les deux équipes à égalité. On se dit alors que le Spartak va enchaîner pour aller chercher la victoire. Il n’en est rien.
Parshivlyuk perd son duel de la tête avec Gadzhiev, avant de se faire percuter, ce-dernier a la lucidité de remettre le ballon dans la course de Jakubko qui s’en va battre Pesyakov pour le 2-1. La fin de match ne livrera rien d’intéressant pour le Spartak, si ce n’est la nouvelle expulsion de Juan Insaurralde, sa 3ème sous les couleurs rouge et blanche, et un début de dispute entre Ozbiliz et Costa pour la responsabilité d’un coup-franc.
Pour son premier match sans Bocchetti en championnat, le Spartak concède sa première défaite de la saison. L’apport de João Carlos risque bien d’être insuffisant pour aller chercher un titre en fin de saison.
Cissé lance sa saison
Kuban 3-2 Ural
Khubulov (8′) & Cissé (27′ sp, 43′) / Erokhin (13′) & Acevedo (35′ sp)
Samedi, tout s’est joué en première période entre le Kuban et l‘Ural, une première période des plus prolifiques. Après l’excellente victoire de son équipe face à Feyenoord jeudi dernier, Munteanu avait décidé de faire tourner quelque peu. Ainsi, sur les ailes, Khubulov et Zhavnerchik faisaient leur apparition. Une première dont Khubulov se souviendra longtemps puisque le jeune russe va ouvrir le score de fort belle manière dès la 8ème minute. Parti sur son côté droit, il repique dans l’axe pour enrouler sa frappe et marquer un but « à la Ozbiliz ». Le chassé croisé peut commencer. Défensivement, le Kuban est moins en réussite, et 5 minutes après l’ouverture du score, Erokhin en profite pour reprendre le centre de Dantsev et tromper Belenov. On passe d’un camp à l’autre et les occasions se succèdent. Cissé inscrit son premier but sous ses nouvelles couleurs sur penalty et quelques minutes plus tard Acevedo l’imite.
Peu avant la mi-temps, Kaboré s’échappe côté droit, parvient à redresser le ballon et trouve Cissé pour le doublé de l’avant-centre français.
La deuxième période sera beaucoup moins intéressante et on en restera là. Après avoir subi sa première défaite depuis novembre dernier le weekend dernier, le Kuban a parfaitement su rebondir en enchaînant deux victoires sur le Feyenoord et l’Ural ,une victoire en championnat qui leur permet de se placer au même niveau que le Dinamo et l’Amkar, à deux points du Spartak.
De son côté, l’Ural a livré une performance intéressante et doit être rassurer en voyant ses concurrents pour le maintien jouer.
Rostov, le retour sur terre
Lokomotiv 5-0 Rostov
Caicedo (44′), Samedov (53′ sp), Maicon (57′), Tarasov (62′) & Pavlyuchenko (83′)
Lundi, en clôture de cette 6ème journée, le Lokomotiv recevait Rostov. Leader surprise avant ce weekend, Rostov passait là son premier vrai test de la saison pour son 2nd match à l’extérieur.
En toute fin de première période, une mi-temps tout aussi insipide que le premier acte face à Volga il y a une semaine, le Lokomotiv prend l’avantage par l’intermédiaire de Caicedo à la réception d’un centre de Boussoufa, titulaire pour la première fois avec sa nouvelle équipe.
Rostov ne va jamais se remettre de ce coup de massue. Déjà peu inspirés en première période, les hommes de Bozovic vont sombrer dès la reprise. Agalarov fauche Maicon dans la surface. L’arbitre n’hésite pas et désigne le point de penalty et expulse le joueur. Samedov transforme le penalty. La nervosité gagne les rangs des visiteurs et Lolo pète un plomb. Déjà averti, il récole logiquement un second avertissement pour un tacle à retardement. A 9 contre 11, avec déjà deux buts de retard, la fin de match va être très longue. Bozovic l’a compris et il n’insiste pas. Après avoir fait sortir Ananidze et Kanga, c’est au tour de Dzyuba de céder sa place. Le match est perdu, deux joueurs sont déjà suspendus, autant ne pas risquer d’en perdre d’autres. En 5 minutes, Lokomotiv inscrit deux nouveaux buts, avec à chaque fois Denisov à la passe décisive, une première fois pour Maicon, une seconde pour Tarasov. En fin de match, le latéral gauche récidive et offre le 5ème but du Loko à Pavlyuchenko. 5-0 et 2 expulsions, l’addition est lourde pour Rostov qui va enchaîner avec deux nouveaux déplacements moscovites (Dinamo, puis CSKA) avant de recevoir le Zenit. Les points pris ne sont plus à prendre et il ne serait pas étonnant de voir Rostov stagner au niveau des points à la suite de ces prochaines rencontres.
Pour le Lokomotiv, en revanche, c’est la soirée idéale. Les hommes de Kuchuk ont soigné la différence de buts et reviennent à hauteur de leur adversaire du jour, s’emparant par la même occasion de la seconde place. Pas de quoi s’enflammer pour autant. Le scenario du match a été très favorable aux nouveaux coéquipiers de Lassana Diarra, entré en jeu en cours de match. Le jeu proposé, notamment en première période, est bien loin d’être suffisant pour venir à bout d’une équipe comme le Zenit chez qui le Lokomotiv se rendra samedi prochain.
Volga 1-0 Terek
Putilo (75′)
Enfin, dans un match entre équipes luttant pour le maintien, Volga est venu à bout d’un Terek peu en réussite en ce début de saison. Une nouvelle défaite dure à encaisser pour les Tchétchènes, loin d’être dépasser par leurs adversaires mais qui ont du s’incliner sur un éclair de génie du Biélorusse AntonPutilo, un exploit individuel digne de Messi.
Avec ce résultat, le Terek reste scotché en bas de classement avec deux petits points au compteur, soit le même nombre que leur voisin et prochain adversaire, j’ai nommé l’Anzhi.
1 – Le groupe MCS possède les droits de la RPL en France et diffuse chaque weekend 2 rencontres du championnat avec aux commentaires Alexandre Teixeira (sur twitter : @Alex_Teixeira7) et Samuel Lobé. Ce weekend MCS diffusait Dinamo/Zenit et Lokomotiv/Rostov. Vendredi, la chaîne diffusera CSKA/Amkar et dimanche Dinamo/Rostov.
2 – Après que les supporters du Zenit aient jeté des pétards sur le portier du Dinamo (Shunin), la rencontre avait été suspendue et le Zenit avait perdu sur tapis vert.
Récompense de la semaine
Le but de la journée : Anton Putilo transforme la défense du Terek en plot et offre la victoire à Volga
http://www.youtube.com/watch?v=KLK0U1FwnI4
Le raté de la semaine : Incroyable Lacina Traoré qui manque la balle face au but vide (à 0’22 sur la vidéo)
http://www.youtube.com/watch?v=FkEYh_y-r3U
La perf de la semaine : Vitali Denisov (Lokomotiv) Omniprésent offensivement, le latéral gauche Ouzbek a délivré pas moins de 3 passes décisives lors du match contre Rostov
Coup de cœur de la semaine : La première mi-temps du match Kuban/Ural qui nous a offert du vrai beau spectacle et un festival offensif
Rusko
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