COPA LIBERTADORES – Nacional / Real Garcilaso : le mythique Centenario

Nacional - Real Garcilaso (9)

Quoi de mieux pour terminer mon périple football Sud-Américain que de passer par Montevideo et de découvrir le mythique Estadio Centenario, celui qui a vu l’Uruguay remporter la première Coupe du Monde de l’histoire en 1930 ? Le Club Nacional de Futbol (Montevideo) a choisi de délocaliser son 8ème de final retour de Copa Libertadores face aux péruviens de Real Garcilaso. Habituellement le Nacional joue au Parque Central, mais les grosses affiches ont toutes lieu dans ce légendaire Estadio Centenario. Battu 1/0 à l’aller et corrigé le weekend dernier par le grand rival Peñarol, le Nacional n’aborde pas ce match dans les meilleures conditions.

L’immense stade du Centenaire n’est pas rempli, mais affiche plus de 50 000 spectateurs, le tout pour une ville qui compte 1,5 millions d’habitants. Rouge-blanc-bleu, les couleurs du Nacional sont représentées par les supporters de la tribune Colombes, alors que du côté de la tribune Olimpica, le drapeau uruguayen est également présent. Une fois de plus, je dois vous avouer mon ignorance quant aux joueurs présents sur la pelouse. D’autant plus que les deux seuls « connus », Alvaro Recoba et Abreu sont sur le banc pour le Nacional. Le match va être à sens unique.

Dès le début de la rencontre, les joueurs de Garcilaso font tout pour gagner du temps mais l’arbitre se montre intelligent et les oblige à accélérer. Il n’hésite d’ailleurs pas à donner un carton jaune au gardien avant la fin de la première demi-heure. Le Nacional a le ballon mais n’arrive guère à se montrer dangereux. La première mi-temps passe et le seul joueur qui m’a tapé dans l’œil est le défenseur central du Nacional, Cortes, c’est dire si la performance des uruguayens est insuffisante.

http://youtu.be/aK-4Q53s4lU

En tribune, l’atmosphère est excellente par intermittence, mais la taille du stade et son architecture sans toit ne favorisent pas l’acoustique. On ne peut que le regretter. La deuxième mi-temps repart sur le même rythme. Mais un événement va réveiller tout le stade : Recoba s’échauffe. Le stade scande « Chino, Chino » et espère le voir entrer en jeu. Tout comme Abreu, el Loco, El Chino s’apprête à faire son entrée en jeu, il vient d’enlever son survêtement. C’est à cet exact moment que Bueno ouvre le score en reprenant de la tête au second poteau un coup franc prolongé par Arismendi. Le Centenario explose de joie et l’entrée en jeu de Recoba accentue la folie dans les tribunes. Je me sens une fois de plus, très privilégié, de voir Recoba jouer au Centenario. Toute mon attention se porte sur l’uruguayen. Il est certes assez lent et ne fait que peu d’efforts, notamment défensifs, mais chacune de ses prises de balles et décisions respirent la classe et l’intelligence. Il voit le jeu, le comprend, c’est beau tout simplement. C’est d’ailleurs lui qui aura les meilleures occasions du Nacional en fin de match. Une fin de rencontre tendue où Garcilaso sort enfin un peu et sème le doute chez les Uruguayens, mais Cortes reste impérial. On en reste donc à ce 1/0, ce qui veut dire que les deux équipes sont à égalité parfaite sur l’ensemble des deux matchs. Je découvre alors qu’en Copa Libertadores, il n’y a pas de prolongations, mais directement les tirs aux but.

Recoba, premier tireur du Nacional envoie le sien assez largement au-dessus, Garcilaso ne commet aucune erreur, Arismendi imite Recoba. Cette séance de tirs au but tourne au cauchemar pour le Chino et ses partenaires qui se voient donc éliminés de la Copa Libertadores dès les 8ème de final, par les modestes péruviens du Real Garcilaso.

C’est ainsi que mon périple se termine. Que de souvenirs…

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