
Pour le dernier match de mon périple argentin, je quitte presque Buenos Aires, pour rendre au quartier de Liniers, là où se trouve le stade José Amalfitani, grand stade d’un peu moins de 50000 places et à l’allure esthétique. Comme à mon habitude, j’arrive très tôt afin de faire un tour dans le quartier de la Recoleta et rendre visite à Evita. Une bonne douzaine de kilomètres à pieds me permettent d’entrer dans une autre réalité de la ville de Buenos Aires, sans pour autant quitter la civilisation, loin de là, mais le contraste est bien présent.
Arrivé à proximité du stade José Amalfitani, j’achète ma place et en profite pour flâner autour du stade et de découvrir quelque peu le palmarès de Velez, qui a, notamment, gagné le tournoi d’ouverture.
Un peu moins de deux heures avant le coup d’envoi, on peut enfin entrer dans le stade. Sur la pelouse, deux équipes s’affrontent, j’en déduirai plus tard qu’il s’agissait d’un match entre les équipes réserves de Velez (normal) et de Tigre. Avec une place en populaire, je ne m’attendais pas à voir aussi bien. En fait, je suis en latérale et le placement est libre. En attendant le « vrai » match, je me laisse surprendre par une conversation dans une langue toute autre que l’espagnol. Je me retourne et découvre Igor Rabiner, le journaliste russe qui a eu la gentillesse de répondre à nos questions (http://soccerpopulaire.wordpress.com/2013/02/02/grand-dossier-journaliste-episode-1-rencontre-avec-igor-rabiner). Il est venu assister à plusieurs matchs argentins et brésiliens avec des amis. Il faut savoir que je ne l’avais jamais rencontré de visu. C’est chose faite, en Argentine.
Après quelques échanges, il se rend compte que je maîtrise l’espagnol et en profite pour me demander des informations auprès de mon très sympathique voisin avec qui j’avais déjà engagé la conversation. Ainsi, nous abordons la blessure de Gago, l’absence de Ferreyra, le meilleur buteur du tournoi d’ouverture en compagnie de Scocco, les joueurs titulaires et remplaçants. Nous évoquons le parcours de son équipe dans le tournoi de clôture, solidement ancrée en deuxième partie de tableau. Mais le championnat de clôture n’est pas le réel objectif de la saison, et l’essentiel est ailleurs, notamment la Copa Libertadores. Avec une victoire 2/1 à Rosario, chez le Newell’s à l’aller, l’affaire est plutôt bien embarquée. J’apprends par ailleurs, que le championnat de clôture est d’autant moins important que pour la première fois, le championnat argentin va désigner son super-champion en faisant jouer une finale entre les vainqueurs des tournois d’ouverture et de clôture, sur le modèle vénézuélien. Bref, la discussion est fort sympathique.
Venons-en au match.Tout d’abord côté tribune, il est facile de comprendre que le stade, avec une telle capacité, est loin d’être plein. Mon voisin m’assure qu’il le sera pour la réception de NOB en Copa Libertadores. Le parcage de Tigre est bien rempli et fait plus de bruits que les supporters de Velez, mais ce n’est guère très enthousiasmant. Côté terrain, les deux équipes étant en seconde partie de tableau et encore en lice en Copa Libertadores, ce match n’a pas de réel enjeu. Sur la pelouse, je ne connais, évidemment, aucun joueur. Si offensivement, l’équipe de Velez tient la route, je me rends vite compte que la défense est fébrile. Tigre ouvre rapidement le score par l’intermédiaire de Itabel qui d’une demi-volée de loin trompe Sosa. Le match est plutôt équilibré et assez logiquement Velez revient au score grâce à un penalty transformé par son capitaine Insua. Dès lors, Velez va se casser les dents sur la défense de Tigre et surtout offrir des opportunités à ses adversaires. Avec ce score de 1/1 à la mi-temps, Velez s’en sort plutôt bien.
http://youtu.be/zvnhEDfb-O0
La seconde période repart sur la même ton que la première mi-temps. Tigre profite des largesses défensives de Velez pour mettre en difficulté son adversaires, grâce à la capacité de ses joueurs à éliminer en un contre un. Sur une percée individuelle de Leguizamon, Tigre redonne l’avantage aux siens, dès les premières minutes de cette seconde période. Les joueurs de Velez ont le ballon mais n’arrivent pas à mettre en danger l’arrière garde de Tigre. L’équipe n’aura d’ailleurs qu’une seule vraie occasion dans cette deuxième mi-temps, mais quelle occasion ! Copete reçoit le ballon à ras de terre au deuxième poteau, à moins d’un mètre du but mais place la balle au-dessus et rate l’occasion de réveiller les supporters de Velez, muets depuis le début de la seconde mi-temps. L’entrée de Ferreyra n’y changera rien, pas plus que l’expulsion pour le moins sévère de Ferreira.
Meilleur sur le terrain comme en tribunes, Tigre s’impose assez logiquement. Pour ma part je quitte mes amis russes et mon nouvel ami argentin et peut aller tranquillement reprendre le bus. Je m’arrange avec un argentin pour un ticket de bus et j’en profite pour discuter un peu, notamment évoquer Lavezzi et Pastore, comme avec beaucoup de personnes que je croise.
C’est ainsi que s’achève mon périple argentin… pour le moment.
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