
J’ai longtemps pensé ne rien écrire sur ce très pauvre Lille/Valence, tant au niveau du terrain, où il ne s’est pratiquement rien passé qu’au niveau des tribunes où c’était le silence absolu. Finalement je me suis ravisé (à tort ?) pour au moins vous faire partager ce que j’ai vécu, à mon plus grand regret.
J’arrive assez tardivement au stade, à peine 5 minutes avant le coup d’envoi, et bien évidemment, l’organisation est telle qu’il est impossible de vite entrer et prendre place en tribunes. Comment peut-on être aussi long ? Les personnes responsables ne sont-elles pas censées avoir pris leurs dispositions pour assurer un temps d’attente minimum entre l’arrivée au stade et l’arrivée en tribune ? D’autant plus qu’hier, le stade était loin d’être plein. Bref, je prends place en tribune Nord, la tribune du kop lillois. Le toit est fermé ce qui n’est pas un luxe avec un tel froid. Mais ce n’est pas ce qui me marque le plus. Non, je suis avant tout effaré par l’ambiance qui règne dans le stade.
C’est très simple, les gens sont à la limite de se chuchoter entre eux pour ne pas faire de bruit. J’exagère légèrement mais l’idée est là : les supporters font grève, pas de chant, pas d’encouragement, rien. En fait, les supporters ont décidé de faire comme les joueurs : boycotter la Ligue des Champions ! C’est bien connu, cette compétition ne sert à rien et la priorité reste le championnat, la place sur le podium afin de s’assurer une place en … Ligue des Champions. Et pour se faire Lille a tout mis en œuvre dans cette compétition : 1 seule victoire, 4 défaites avant ce match, 5 après, dont 3 défaites à domicile, bref le LOSC a même mis un point d’honneur à éviter tout reversement en Europa League. Vous voyez là la force du raisonnement.
Alors que dire sur le match ? Pas grand-chose finalement. Le Bayern ayant très vite plié l’affaire dans l’autre match du groupe, ce Lille/Valence ne revêt alors plus aucun intérêt, si ce n’est un léger intérêt économique, voire de standing européen si on voit un peu plus loin, mais personne autour de moi dans le stade ne voit si loin, pas même les joueurs lillois apparemment.
Dans une ambiance de mort, réveillé de temps en temps par quelques supporters cherchant à encourager leur équipe, malgré la grève de DVE (Dogues Virage Est, principal groupe de supporters lillois), c’est bien Valence qui se montre le plus habile avec le ballon. Les espagnols, en crise suite aux claques reçues récemment en championnat et au licenciement de leur entraineur, sans être toutefois flamboyant, vont faire le nécessaire pour mettre en difficulté les lillois sur leur seule vraie opportunité du match. 1/0 grâce à un penalty de Jonas. Heureusement pour le LOSC, Soldado ne joue pas. Je suis persuadé qu’avec l’espagnol sur le front de l’attaque, les locaux auraient beaucoup plus soufferts en défense. Finalement, les lillois ont plutôt bien contenu les valencians et si le but était de ne pas perdre avec trop de but d’écart alors le pari est plus que réussi.
On notera toutefois une petite rébellion dans le dernier quart d’heure. Lille se met à pousser, Payet, entré en jeu sous les sifflets du public, trouve la barre, Roux oblige le portier valencian à se détendre pour préserver la victoire et on peut légitimement dire que Lille aurait pu ne pas perdre ce match. Mais pour cela il aurait fallu peut être le jouer dès les première minutes.
Comme contre le Bayern, le LOSC s’incline donc à domicile 1/0, et comme contre les Allemands avec un but sur penalty. Similitude oblige, beaucoup de personnes sortent du stade persuadées que l’équipe de Valence n’était pas meilleure et que Lille aurait pu faire mieux. C’est bien là le problème, à chaque fois, on nous ressort que l’équipe française aurait pu et surtout mérité mieux ! ¨Pourtant à chaque fois les résultats négatifs sont bien là. Parmi la performance des joueurs, je retiendrai un Digne performant, au même titre que Chedjou, alors que Kalou, toujours aussi brouillon, semble totalement à côté de ses pompes. Hué par tout le stade, Rudy Garcia aura l’intelligence de ne pas le faire sortir.
Un dernier mot sur l’ambiance. Outre la grève des supporters, on a pu noter une certaine agressivité entre différents supporters. Etant placé côté tribune Nord, je n’ai malheureusement pas pu voir ce qui se passait et ne peut donc pas vous en raconter plus. Ce qui est sûr c’est que les DVE se sont fait chambré à coups de « Mais ils sont où les DVE » et que ça n’a pas dû leur plaire/ Notons également la tentative de Ola, avortée fort heureusement, dans un stade qui ressemblait fortement à un certain stade de France, tant au niveau du terrain et du jeu pratiqué, que des tribunes.
Je quitte de le Grand Stade en me remémorant cet excellent « canular » de Michel Cymes et son STADE : Service des troubles acquis de l’endormissement.
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