
San Siro, un jeudi soir, une nouveauté pour les tifosi de l’Inter. En effet, cela faisait depuis 1999 que l’Inter se qualifiait chaque année pour la ligue des champions. Autant dire que ce match, ne passionne pas les foules. A Milan, on a plus parlé du déplacement des 3 000 supporters serbes, susceptibles de causer des troubles dans le centre de Milan et sur la fameuse « Piazza Duomo », que du match en lui-même.
A l’arrivée du stade, le dispositif policier est impressionnant. Les hélicoptères rodent. Clairement les autorités italiennes ont très peur d’éventuelles confrontations entre les supporters serbes et ceux de la frange « dur » de l’Inter, la Curva Nord. Un ami italien, nostalgique me dit « tu vois cette grande avenue (celle menant au stade), elle était bondée contre le Barça en 2010….maintenant, on joue en Europa League et il y a plus de policiers que de supporters… ». Heureusement, il n’y aura aucun soucis, ni avant, ni après le match et c’est tant mieux ! C’est donc naturellement, sans billet, en compagnie d’amis italiens, que nous sommes arrivés à 18h45 pour acheter nos places. Le coup d’envoi du match ayant lieu à 19h. Cela peut paraître surprenant d’acheter des places si tardivement mais le stade faisant 82 000 places, étant à moitié vide les ¾ de la saison, il était évident, qu’il n’y aurait aucun souci pour acheter des places. A peine 23 000 personnes au stade. Inutile de le dire, ca sonnait creux. Surtout lorsque l’on a déjà assisté dans sa vie, par exemple, à un derby milanais, une ambiance unique.
Un Partizan en jambe
Cette jeune équipe du Partizan, leader de son championnat, est emmenée par l’excellent Markovic, 19 ans. On risque d’entendre beaucoup parler de lui dans le futur. L’Inter a bien démarré ce match, grâce à un très bon Coutinho. Puis celui-ci s’est blessé et le Partizan a peu a peu pris confiance, touchant le poteau peu avant la fin de la première mi-temps. L’Inter est timide, emprunté, Stramaccioni a logiquement fait tourner son effectif. Le Partizan a le monopole du ballon, sans se montrer véritablement dangereux, à l’exception du poteau. 0-0 à la pause. Pour un match, pas très emballant, il faut bien l’avouer.
L’Inter prend les choses en main
Seconde mi-temps, l’Inter domine et Palacio, puis Milito, (les deux sont entrés en jeu), ratent l’immanquable, la pression de l’Inter s’accentue, contre une équipe du Partizan qui, clairement, se contente du 0-0. Silvestre le défenseur remplaçant argentin de l’Inter, titulaire pour ce match, s’attire les foudres du public de San Siro. En effet, son placement, ses relances laissent franchement à désirer. Ce joueur n’est pas confiance et ca se voit. Vous l’avez compris, ce deuxième acte est à peine plus emballant que le premier. 87ème minute, Silvestre va glisser de façon incroyable (et assez ridicule) à 30 mètres de ses buts et laisser Markovic partir seul au but. Tout le stade voit le but du Partizan. Mais d’un réflexe incroyable, le portier slovène sauve l’Inter. Contre-attaque, centre de Diego Milito, suite à un bon travail de Zanetti (également entré en jeu), tête de Palacio, but de l’Inter. 1-0 pour l’Inter. Le club du président Moratti l’emporte et se met dans une position idéale pour la qualification.
La fin de match sera surtout marquée par les 3 000 tifosi serbes applaudissant les joueurs serbes. Ces 3 000 supporters auront mis une très belle ambiance, pour un match qui ne restera pas dans les annales. On se dit surtout, à la suite de ce match, que la place d’un club comme l’Inter, est en ligue des champions.
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